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La vingt-septième édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) se tiendra, du 6 au 16 novembre au palais des Expositions des Pins-Maritimes (SAFEX), sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
À cette occasion, le commissaire du SILA, Mohamed Iguerb, a tenu, hier matin, une conférence de presse à la Bibliothèque nationale du Hamma, au cours de laquelle il a présenté les grandes lignes de cette édition, qui met le Qatar en tant qu’«invité d’honneur». Étaient également présents, le directeur central du livre au ministère de la Culture et des Arts, Tidjani Tama, ainsi que les membres de l’équipe du programme culturel, Amina Belala et Nordine Azouz.
M. Iguerb a annoncé que 1.007 exposants de 40 pays, dont 290 d’Algérie, seront présents, lors de cette édition, placée sous le slogan « On lit pour triompher ». « 300.000 titres tous genres éditoriaux confondus seront disponibles, sur un espace total dédié aux expositions et aux activités culturelles dépassant les 23.000 m², alors que le nombre total des invités au Salon est de 350 », a-t-il indiqué. Revenant sur le choix du slogan, il affirme que celui-ci « s’inspire de l’esprit de la Révolution de novembre, mettant en avant l’idée que l’émancipation et le progrès se réalisent par le savoir et la connaissance, faisant du livre le vecteur d’un avenir radieux ». Comme à chaque édition, le programme culturel accorde une place particulière à l’histoire et à la mémoire, d’autant plus que ce 27e SILA coïncide avec le soixante-dixième anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Des conférences axées sur la Révolution et son influence sur les peuples du monde rassembleront des personnalités nationales et internationales. Parmi les thèmes qui seront abordés, « L’esprit de la glorieuse Révolution de novembre : un legs pour les générations », « Le rayonnement de la Révolution algérienne et ses valeurs en Afrique », « Les historiens et la révélation des crimes coloniaux », « Nos écrits sur novembre 1954 », « Les textes fondateurs de la glorieuse Révolution du 1er novembre » et « La Révolution algérienne dans les écrits arabes et internationaux ». De plus, des témoignages et la mise en avant des aspects civilisationnels de l’Algérie seront présentés dans ce volet.
De plus, la cause palestinienne sera mise en lumière, notamment au niveau de l’« Espace Palestine », avec une série de conférences et de tables rondes qui exploreront les liens de solidarité entre l’Algérie et la Palestine, ainsi que divers aspects de la lutte du peuple palestinien.
L’invité d’honneur, le Qatar, présentera sa littérature, ses efforts de préservation du patrimoine, le prestigieux prix « Katara », le mouvement théâtral qatari, ainsi que les thématiques de sa poésie et de sa littérature. Concernant le choix du Qatar, Nordine Azzouz a précisé que « le Qatar est un partenaire très important de l’Algérie. Mais, sur le plan culturel, c’est un pays qui connaît une revitalisation très importante du champ de la culture et du livre. C’est un pays qui développe une expertise extrêmement intéressante dans le numérique, à travers la Bibliothèque nationale du Qatar, à Doha, et cette question qui nous intéresse. Il y a aussi une littérature qui est en train de témoigner et se renouvelle, avec une littérature diasporique extrêmement active », a-t-il souligné.
Du côté de l’« Espace Afrique, des penseurs, intellectuels et auteurs africains «discuteront des luttes pour la libération en Afrique, y compris la question du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique », a déclaré le commissaire. Le volet littéraire interrogera la mémoire des lieux et les tendances de l’écriture, ainsi que les critères des prix littéraires.
La littérature d’enfance et de jeunesse, les rencontres professionnelles, le patrimoine algérien à l’UNESCO, le soufisme et son héritage, les valeurs humaines dans le soufisme et chez l’émir Abdelkader sont autant de conférences qui seront proposées, lors de ce SILA. Le Salon rendra hommage à plusieurs personnalités, dont le défunt moudjahid Tahar Z’biri et feu Taha El-Amiri. Sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, le commissariat du SILA met en place le prix spécial « Mon premier Livre », destiné aux auteurs de moins de 35 ans, ayant publié leur premier livre, dans divers genres littéraires, en 2024, en langues arabe, amazighe ou d’autres langues étrangères.
S. K. in El Moudjahid
