dimanche 22 décembre 2024
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2e Conférence africaine des startups : allocution du président de la République

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé, mardi, une allocution, lue en son nom par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, à l’occasion de l’ouverture, à Alger, de la 2e édition de la Conférence africaine des startups (Africain Startup Conference.

 

« Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux,

Excellences,

Mesdames et Messieurs, membres des délégations participantes,

Honorable assistance,

J’aimerais à l’entame de mon allocution souhaiter la bienvenue aux invités de l’Algérie et à tous les participants à cette importante Conférence, à laquelle je souhaite succès et réussite dans le renforcement de l’action africaine commune pour relever les défis de la transition numérique et les enjeux liés à l’économie de la connaissance, partant de notre conviction profonde qu’elle représente le moyen idoine pour construire un avenir prometteur et prospère en faveur des peuples de notre continent africain.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

L’Algérie a connu, en concrétisation de notre forte volonté politique, un effort intensifié et croissant dans le domaine de l’innovation et de la relance de startups qui représentent un enjeu inscrit parmi nos priorités nationales visant l’accélération du rythme de développement économique, à travers la mobilisation de toutes les ressources nécessaires pour organiser ce secteur prometteur et accompagner les porteurs de projets dans les différentes étapes.

Dans cette optique, un travail a été lancé pour valoriser la formation dans de nombreuses spécialités liées à l’activité des startups, y compris la création d’écoles spécialisées, tout en jetant des passerelles entre les établissements de formation et de recherche d’une part, et le monde de l’entrepreneuriat d’autre part.

Les efforts ont été également doublés en vue d’accompagner et les projets innovants, par la création de pôles technologiques, le lancement de la plateforme dédiée à la recherche, au développement et à l’innovation ouverte, l’affectation d’espaces, notamment au sein des universités, pour la domiciliation des startups, outre la création de mécanismes spéciaux de financement et les nombreuses facilitations accordées pour encourager ce type d’initiatives précieuses.

Cette approche a permis, en un court laps de temps, la création d’un écosystème national stimulant l’initiative et l’innovation, ayant abouti à la réalisation d’acquis qualitatifs en termes de taux de création de startups et permis à l’Algérie d’occuper une place de leader au niveau continental.

Cette dynamique qualitative connaitra certainement un rythme accéléré durant la prochaine période, avec l’entrée en vigueur progressive des profondes et larges réformes économiques que nous avons lancées pour améliorer le climat d’investissement et des affaires.

Mesdames, Messieurs,

Nous nous félicitons, à l’occasion de la 2e session de cette Conférence continentale, des résultats positifs importants ayant couronné sa 1e session tenue à Alger, notamment pour ce qui est de la mise en place de la feuille de route continentale des startups et l’adoption de la Déclaration d’Alger pour le développement des startups en Afrique, des décisions appuyées par la 42e session du Conseil exécutif de l’Union africaine.

Cela s’inscrit dans le cadre des démarches de l’Union africaine pour la concrétisation de son Agenda 2063 en vue d’édifier une Afrique intégrée et prospère qui compte sur ses propres forces, notamment jeunes, afin d’amorcer une dynamique globale qui repose sur une économie développée, et œuvre à changer la vision des partenaires vis-à-vis de l’Afrique, de source de richesses pillées, en un partenaire soucieux de ses intérêts dans le cadre de l’équilibre des intérêts dans les relations économiques internationales, dans un ordre mondial équitable et juste.

Mesdames, Messieurs,

L’Afrique n’est pas condamnée à enregistrer des taux de chômage élevés, ou de demeurer l’objet de convoitises et de pillage des richesses, au moment où elle compte le taux le plus élevé de jeunes au niveau mondial. Le temps est venu pour reconnaitre l’ampleur du défi, de rattraper le retard et d’œuvrer à la valorisation des capacités et du savoir-faire dans la création des entreprises et l’encouragement de la créativité et de l’innovation, en vue d’augmenter la productivité et la croissance économique à même de renforcer l’indépendance de la décision politique et économique.

Dans cette optique, l’adoption de l’entrepreneuriat reposant sur l’innovation apparait comme un des principaux mécanismes de lutte contre la problématique du chômage, d’où la nécessité pour les gouvernements africains d’accorder l’intérêt total aux startups qui ont prouvé leur capacité à hisser de nombreuses économies en Europe et en Asie à de hauts niveaux de performance économique, de création de richesses et de réunion des bases du développement durable.

Ces startups sont certainement en mesure de relever les défis de développement en Afrique, dans un environnement économique concurrentiel les habilitant à ouvrir la voie aux initiatives et au renforcement de la coopération continentale dans le domaine de l’économie de la connaissance et l’amélioration du climat d’affaires et de l’innovation.

Mesdames, Messieurs,

Je saisis l’occasion de votre rencontre, vous Africains, hommes d’affaires et porteurs de projets, pour vous appeler à coordonner vos efforts en vue d’intégrer les concepts de startups, de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans les systèmes économiques de nos pays, à travers l’exploitation optimale des atouts et des capacités de la jeunesse africaine qui a atteint de hauts niveaux de maitrise du flux d’informations et de connaissances qu’offrent les nouvelles technologies.

Dans le cadre du renforcement de l’action africaine commune, j’aimerais souligner l’importance de l’initiative portant sur la création d’un atelier ouvert au dialogue et à la concertation. Un espace au sein duquel vous mettez en place les politiques et les méthodes de travail visant à valoriser les capacités d’innovation de la jeunesse africaine, d’attirer la ressource humaine hautement qualifiée de l’étranger par son intégration dans les projets de développement dans les pays africains, tout en préservant le statut professionnel et scientifique des compétences de la diaspora de retour dans leurs pays pour contribuer aux efforts de développement local.

Mesdames, Messieurs,

Nous affirmons, à partir de cette tribune, l’engagement de l’Algérie à mettre son expérience en matière de startups à la disposition des frères africains à travers des espaces d’échange d’expertises, à l’image de cette Conférence importante des startups… Car, dans ce pays pionnier dans la défense des intérêts de l’Afrique, nous sommes fiers du legs militantiste africain, et croyons à l’impératif affranchissement de notre continent de la doctrine colonialiste qui se nourrit de la rente d’une influence révolue.

En Algérie, pays fidèle à son appartenance africaine, nous sommes attachés à cette appartenance et à notre glorieux parcours militantiste commun, qui nous impose une vision africaine nouvelle et renouvelée, consciente des intérêts continentaux communs, afin de hisser notre continent à la place qui lui sied, dans le contexte des équilibres régionaux et internationaux actuels et futurs, et dans un monde connaissant des développements et des mutations effrénées et extrêmement complexes.

Je souhaite aux travaux de votre 2e Conférence la réalisation des résultats escomptés, et annonce l’ouverture officielle de ses travaux.

Que la paix et les Bénédictions de Dieu soient sur vous. »

M. B.