Ces hippopotames descendent de ceux que le baron de la drogue avait importés illégalement d’Afrique dans les années 1980.
Située à 150 kilomètres au nord de Medellin, l’Hacienda Napoles était réputée pour son zoo. À l’intérieur, des girafes, des antilopes, des autruches… et quatre hippopotames que Pablo Escobar avaient importés d’Afrique dans les années 1980. À la mort du baron de la drogue, tué par la police en 1993, la propriété avait été confisquée par l’État colombien et les pachydermes laissés livrés à eux-mêmes dans la ménagerie abandonnée.
Trente ans plus tard, les « hippopotames de la drogue » sont devenus une attraction bien encombrante pour la Colombie. Car les quatre mammifères acquis par Pablo Escobar ont fait des petits. Ils sont aujourd’hui au moins 130 installés dans les rivières de la province d’Antioquia, bien au-delà de l’Hacienda Napoles. Leur nombre pourrait même atteindre les 400 dans huit ans.
À tel point que le gouvernement les a classés l’année dernière comme espèce invasive. Ces hippopotames, qui n’ont aucun prédateur naturel dans le pays, représentent en effet une menace pour la biodiversité. Leurs excréments modifient la composition des rivières et pourraient avoir un impact sur l’habitat des lamantins et des capybaras, explique CBS. Sans compter le danger que ces imposants mammifères représentent pour les humains.
Soixante-dix d’entre eux pourraient donc être envoyés dans des sanctuaires et des zoos en Inde et au Mexique, capables de les accueillir et de les soigner. Dans le détail, 60 hippopotames seraient envoyés au Greens Zoological Rescue & Rehabilitation Kingdom dans le Gujarat, en Inde. Dix autres iraient au Mexique. L’Équateur, les Philippines et le Botswana auraient également exprimé leur volonté de relocaliser les hippopotames colombiens dans leurs pays.
M. B.