Vainqueur du Real Madrid dans un Clasico pas toujours emballant, le club catalan compte désormais 12 points d’avance sur son rival, à 12 journées de la fin.
BARCELONE – À douze journées de la fin de la saison, le FC Barcelone de Xavi a frappé un grand coup sur la Liga, hier soir, dans les tout der- niers instants d’un Clasico qui aurait pu basculer en faveur du Real, quelques minutes plus tôt. Alors que son nom est associé au Barça depuis deux mercatos, Marco Asensio avait cru relancer le Championnat avec son but (81e) sur la seule faute d’inattention de Jules Koundé de la rencontre. Joie de courte durée car, pour un hors-jeu millimétré, la VAR a annulé le but de l’attaquant merengue. L’image sera sans doute en bonne place dans les médias catalans et madrilènes, mais peut- être pas autant que celle de Franck Kessié. Entré à la place de Sergi Roberto, l’Ivoirien, bien servi par Alejandro Baldé a refait le coup de la demi-finale aller de Coupe du Roi (1-0, le 2 mars), en inscrivant le but de la victoire dans l’euphorie générale.
Un sentiment oublié depuis longtemps, au Barça, qui a ressurgi à la 92e minute de ce Clasico et qui valide une troisième victoire consécutive contre l’ennemi intime et quasiment la reconquête de la Liga, quatre ans après la dernière. Le Camp Nou pouvait chanter à la gloire de Xavi Hernandez : l’entraîneur est déjà aussi décisif que l’était le joueur.
Benzema en vain
Karim Benzema avait pourtant lancé ce Clasico décisif dès les premières secondes avec une frappe cadrée, facilement captée par Marc André Ter Stegen. Mais c’est le FC Barcelone qui s’est ensuite installé dans le camp merengue, avec un pressing haut, et a vite chauffé les gants d’un Thibaut Courtois encore une fois magistral sur un missile de Robert Lewandowski (3e) et une tête précise de Raphinha (6e).
Insuffisant : le Real Madrid a ouvert la marque dans la torpeur générale quelques minutes plus tard, après une percée dans la surface d’Eduardo Camavinga, placé comme latéral dans la liste de Didier Deschamps mais au- teur d’une excellente prestation au milieu hier soir. Après un échange dans la surface avec le Français, Vinicius a vu son centre contré par Ronald Araujo directement dans le but de Ter Stegen (9e). Un but contre le cours du jeu qui a perturbé l’allant offensif jusque-là impeccable des Catalans. C’est en fin de mi-temps, par l’intermédiaire de Raphinha, que les Blaugranas sont parvenus à faire trembler de nouveau une défense madrilène pas toujours bien inspirée. D’abord auteur d’une frappe claquée par Courtois (34e), le Brésilien a été à l’origine de l’égalisation. Sa frappe enroulée détournée par l’arrière- garde blanche a permis à un Sergi Roberto bien placé dans la surface d’ajuster le gardien belge (45e).
Ce Clasico pas toujours emballant mais jamais ennuyeux a donc ensuite trouvé son issue dans un dernier quart d’heure renversant. Ce matin, le titre tend les bras au Barça.
FC Barcelone 2 – Real Madrid 1 | ||
Arbitre : M. De Burgos Bengoetxea. Camp Nou. 95 745 spectateurs.
FC Barcelone Buts : S. Roberto (45e), Kessié (90e + 2). Équipe : Ter Stegen – Araujo, Koundé, A. Christensen, A. Balde – S. Roberto (Kessié, 77e), Busquets (cap.), F. De Jong – Raphinha (F. Torres, 83e), Lewandowski, Gavi (Fati, 90e). Entraîneur : X. Hernandez. Real Madrid But : Araujo (c. s. c., 9e). Équipe : Courtois – Carvajal, Militao, Rüdiger, Nacho (F. Mendy, 62e) – Modric (Tchouaméni, 76e), Camavinga (C. Ceballos, 76e), Kroos (Rodrygo, 62e) – F. Valverde (Asensio, 76e), Benzema (cap.), Vinicius. Entraîneur : C. Ancelotti (ITA). |
T. R.