La présidente taïwanaise Tsai Ing Wen a entamé un voyage de quatre jours en Eswatini, pour célébrer « l’amitié entre les deux pays ». Cette visite doit permettre à la cheffe d’État qui effectue sa dernière année en tant que présidente de consolider les relations entre son pays et le royaume, qui s’avère être son dernier allié dans la région.
L’enjeu est de taille. À l’heure où le club des pays qui reconnaissent Taïwan se réduit comme peau de chagrin, la présidente taïwanaise a entamé une visite en Eswatini, le seul pays africain qui reconnaît diplomatiquement l’île. Ce pays d’Afrique australe figure en effet sur la courte liste des treize pays qui n’ont pas encore cédé aux pressions de Pékin, qui cherche à isoler diplomatiquement Taipei.
Trois accords
La présidente en poste depuis 2016 milite pour l’indépendance de l’île, une ligne rouge absolue pour la Chine. Pour consolider ses relations avec le dernier allié africain, Tsai Ing Wen a donc signé avec le roi Mswati III, dernier monarque absolu en Afrique, trois accords dont le projet de constituer une réserve stratégique de pétrole afin de sécuriser l’approvisionnement en énergie à l’Eswatini, en grande partie dépendant en carburant de l’Afrique du Sud voisine.
Amitié
La présidente taïwanaise a déclaré espérer que l’amitié entre les deux pays perdure et se renforce.
Temps fort de cette deuxième visite au royaume, Tsai Ing Wen assistera aux célébrations marquant le jour de l’indépendance de cette ancienne colonie britannique, qui coïncide avec le 55e anniversaire des relations diplomatiques et de l’anniversaire du roi.
B. M.