La retraite à 92 ans pour l’un des géants des médias. Le magnat américain d’origine australienne Rupert Murdoch quitte ses fonctions pour laisser la direction de son empire à son fils. Et aux États-Unis, c’est un empire qui compte dans la société américaine.
Peser et compter, cela a toujours été le but de Rupert Murdoch. Au milieu des années 1980 il est déjà incontournable en Australie et en Grande Bretagne. Mais il veut aussi l’Amérique. Pour pouvoir s’implanter sur le marché local des médias, il prend la nationalité américaine.
Ses journaux, le tabloïd New York Post et le quotidien des affaires Wall Street journal deviennent rapidement chacun dans leur genre, de véritables institutions conservatrices et volontiers anti-élites. Une idée que Rupert Murdoch pousse à l’extrême avec la création de la chaîne d’informations Fox News.
Lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, la chaîne prend fait et cause pour Donald Trump. Ce soutien de poids pèsera lourd dans la popularité de l’ancien président. Cela finira par coûter cher. Rupert Murdoch a reconnu lui-même que la chaîne avait diffusé de fausses informations et il a dû verser près de 800 millions de dollars au fabricant de machines à voter Dominion pour éviter un procès en diffamation.
L’animateur vedette Tucker Carlson a été remercié et la chaîne s’est éloignée de Donald Trump. Mais les fondamentaux ne changeront pas. Dans son message à ses employés, Rupert Murdoch explique que son fils Lachlan, qui lui succède, est lui aussi absolument engagé pour la cause.
« Je ne pense pas qu’il va y avoir un changement de direction drastique, parce que son fils était déjà dans l’organisation de Fox News. Même si Rupert Murdoch a 92 ans, il a dit qu’il allait continuer de regarder la télé et de conseiller son fils. Donc j’ai l’impression qu’il y a un changement de garde mais qu’il ne sera pas très très loin… »
G. N.