D’Abd Al Malik à Adèle Haenel, en passant par Niels Schneider, Guillaume Meurice, Juliette Binoche et Céline Sciamma, près d’une centaine d’artistes français se positionnent en faveur de la paix entre Israël et la Palestine.
« Au nom de notre humanité commune », le monde de la culture français se mobilise. Ce lundi 23 octobre, 93 artistes français ont signé une tribune dans le journal L’Humanité en faveur de la paix entre Israéliens et Palestinien après la résurgence du conflit depuis le début du mois d’octobre.
Parmi eux, on retrouve notamment la comédienne Adèle Haenel, les acteurs Swann Arlaud, Reda Kateb et Jean-Pascal Zadi, l’autrice prix Nobel de littérature Annie Ernaux, l’acteur et scénariste Arthur Harari, la réalisatrice Céline Sciamma ou la dernière lauréate de la Palme d’Or Justine Triet.
« Nous nous rassemblons en tant qu’artistes face à la tragédie en cours. Nous sommes choqués par la perte de toutes ces vies, si précieuses, en Israël/Palestine. Et nous en sommes témoins », commencent-ils par écrire en réaction à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.
Et si la petite centaine d’artistes réunis autour de cette cause condamne avec la même ampleur « les crimes de guerre » du Hamas et du « gouvernement israélien », ils demandent de « mettre fin » à cette effusion de sang qui a déjà causé la mort d’au moins 1 400 personnes en territoire israélien et plus de 5 000 côté palestinien, sans compter les otages.
Toutefois, la tribune publiée ce lundi ajoute que « des décennies d’occupation privent les Palestiniens de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux », ce qui laisse craindre une « nouvelle injustice catastrophique » qui « éloignerait, en prime, de la possibilité d’une paix juste et durable, de la sécurité pour les deux peuples ».
Pour cette raison, Juliette Binoche, Melha Bedia, Éric Cantona ou encore Lyna Khoudri soutiennent un appel « à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver autant de vies que possible et de permettre à l’aide humanitaire d’atteindre les habitants de Gaza, lesquels en ont désespérément besoin ».
Ils se positionnent également en faveur d’une « libération de tous les otages détenus à Gaza » par le Hamas et au respect du « droit international, qui interdit de porter atteinte aux civils, quel que soit le contexte ». Avant de conclure par une phrase lourde de sens : « Nous ne serons jamais libres tant que nous ne le serons pas tous ».
M. B.