L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiète des risques de propagation de l’épidémie de Mpox, longtemps appelé « variole du singe ». Une épidémie qui s’étend rapidement en République démocratique du Congo. L’OMS craint une transmission internationale.
Le principal foyer épidémique du Mpox (*) que l’on appelait avant la « variole du singe » se trouve en République démocratique du Congo (RDC). Lors d’un point presse à Genève, ce 15 décembre, l’OMS indique que l’épidémie s’étend rapidement dans le pays qui a signalé cette année plus de 13 000 cas suspects et plus de 600 décès. C’est deux fois plus de cas suspects que le nombre de cas signalés au cours des années précédentes.
Nouveau variant
L’OMS avait déjà sonné l’alerte, fin novembre 2023, sur cette épidémie en RDC, porté par un nouveau variant du virus, et annoncé l’envoi d’une mission d’évaluation. Le tableau démographique dans les zones nouvellement infectées est préoccupant pour l’organisation mondiale, car c’est la première fois que l’on constate que le virus Mpox touche plus de femmes que d’hommes.
Transmission sexuelle
L’épidémie actuelle en RDC inquiète notamment l’OMS car elle se propage à des zones considérées comme jusque-là épargnées par la « variole du singe », dont Kinshasa. Et parce que c’est la première fois qu’une transmission sexuelle parmi des malades atteints de ce nouveau variant est observée. L’OMS signale aussi des flambées en Asie, notamment au Japon, Vietnam, Chine et Indonésie.
(*) Le virus Mpox est une maladie infectieuse qui se caractérise notamment par une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions. Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) et par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…). La maladie dure généralement de deux à trois semaines.