jeudi 21 novembre 2024
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LA 13e ÉDITION DU FESTIVAL CULTUREL NATIONAL DE LA CHANSON CHAÂBIE SE DÉROULERA DU 28 AU 31 MARS AU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA.

En prévision de cet événement, le commissaire du festival, M. Abdelkader Bendamech, a animé, à la Bibliothèque nationale du Hamma, une conférence de presse. Durant son intervention, il a présenté le programme et les nouveautés du festival.

Sous le slogan « Science et savoir» , le festival, lancé en 2006, a pour objectif principal la découverte de nouveaux talents, plus de nouvelles voix et la promotion et la préservation de ce genre musical, qui demeure un élément essentiel du patrimoine culturel et identitaire national. Bendamech a rappelé qu’un jury composé de lui-même, d’El Hadi El Anka, Sid Ali Dris et Mohamed Belarbi a reçu la candidature d’une centaine de jeunes chanteurs de toutes les régions, depuis la fin de la précédente édition. Les candidats ont envoyé des vidéos que le jury a visionnées, pour enfin choisir les 17 candidats qui participeront aux sélections finales lors du festival, dont quatre femmes de Blida, Bouira, Annaba et Mostaganem. Quatre prix de 300.000 DA, 200.000 DA, 150.000 DA et 100.000 DA récompenseront les quatre premiers artistes. En plus, chaque candidat recevra un mandole fabriqué par un maître-luthier, a assuré M. Bendamech. En guise d’encouragement, un prix spécial du jury sera également décerné. La 13e édition, selon celui-ci, rendra hommage à une des figures emblématiques de la chanson chaâbie, à savoir El Hadj Menouar, de son vrai nom Kerar Menouar, disparu en 1971. Deux autres artistes, Kamel Bourdib et Abderrahmane El Kobi, seront honnorés. La 13e édition se distinguera également par l’organisation d’un concert, animé par les lauréats de la précédente édition, et qui se tiendra, le mardi 26 mars 2024 à 21h30 au palais de la culture Moufdi-Zakaria.

S’agissant des candidats de l’édition précédente, le festival présentera aussi un CD des œuvres enregistrées des deux artistes en plus d’un livre qui contient les textes que chacun d’eux a interprétés. La cérémonie d’ouverture du festival, qui aura lieu le 28 mars à 22h, se déroulera en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Mme Soraya Mouloudji. En plus des prestations des candidats, le festival connaîtra un programme étoffé. Des récitals poétiques seront animés par les poètes Yacine Ouabed, Aouicha Boumediene (Tiaret), Mohamd Rail d’Alger. Des artistes comme Azouz Abdelghani, Mehdi Tamach, Abdelkrim Bouras, Mohamed Hbirech, Karim Melzi, Lamin Saâdi et d’autres se produiront durant les quatre jours du festival. Un documentaire retraçant la carrière et la vie d’El Hadj Menouar sera enfin diffusé durant le festival. Par ailleurs, M. Bendamech a proclamé que le festival est « une fenêtre sur l’évolution de la chanson chaâbie qui permet de connaître les jeunes artistes mais aussi de perpétuer la tradition léguée par les anciennes générations ». Pour le commissaire du festival, « la formation est la clé de voûte de la préservation de cet art ancré dans notre société ».

A la question concernant le sponsoring, M. Bendamech nous dira : « Vous savez bien que nous n’avons pas assez de budget. Nous avons fait appel, à quelques entreprises, il n’y a que très peu, qui ont daigné être sponsor, comme le CPA et Sonelgaz que nous remercions. » A la question sur le sponsoring des opérateurs de téléphonie, il nous répondra : « Ils nous ont dit vous êtes petits. »

Dire que ces opérateurs investissent massivement dans le sport, plus particulièrement le football, alors que la culture est mise de côté. On ne sait plus à quel saint se vouer.

Mohammed Bessaïah