Des frappes intenses sur le sud de la Bande de Gaza après la mort de huit soldats israéliens dans l’explosion d’un véhicule de transport de troupes à Rafah samedi 15 juin. C’est l’incident le plus meurtrier pour l’armée israélienne depuis le début de l’année. Très forte mobilisation samedi soir dans les rues israéliennes pour réclamer le retour des otages, mais aussi pour protester contre l’inégalité face au service militaire.
Après la mort de huit soldats, Benyamin Netanyahu proclame une fois de plus : il n’y a pas d’autre solution que la victoire complète.
À Tel Aviv devant des dizaines de milliers de manifestants le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid lui répond et rappelle le sourire du Premier ministre lorsque qu’il y a quelques jours la loi sur l’exemption de service militaire pour les ultra-orthodoxes a été prolongée par la Knesset, le Parlement israélien.
« Au moment où des soldats tombent à Gaza, il fait adopter une loi qui fait une différence entre le sang des Israéliens. Une loi qui divise encore plus le peuple qui détruit encore plus l’armée et la société israélienne. », déclare Yaïr Lapid.
« Nous devons absolument mettre fin immédiatement à la guerre »
À Jérusalem et dans d’autres villes du pays, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues en scandant toujours les mêmes slogans : libération pour tous les otages et élections maintenant.
Yoav Peck est originaire de New York. Cela fait tout juste 50 ans qu’il est en Israël. « Nous devons absolument mettre fin immédiatement à la guerre », prône Yoav Peck. « Ce n’est pas comme cela que je veux laisser ce pays à mes petits-enfants. Nous sommes dirigés par un Premier ministre qui désire poursuivre la guerre pour rester en place. Et c’est une évidence pour le monde entier. »
Les différents groupes du mouvement de protestation ont décidé de multiplier les manifestations et les barrages routiers tout au long de la semaine.
M. P.