dimanche 24 novembre 2024
Accueil > A la UNE > France : Emmanuel Macron affirme qu’il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO

France : Emmanuel Macron affirme qu’il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO

Le président Emmanuel Macron a rompu son silence à l’occasion d’une interview sur France 2, Franceinfo et France Inter ce mardi 23 juillet. C’est sa première interview depuis le second tour des législatives, le 7 juillet. Accusé par ses opposants de ne pas avoir reconnu sa défaite à ces élections, le chef de l’État est revenu sur la crise politique qui a suivi la dissolution de l’Assemblée nationale. À trois jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, le président français a affirmé qu’il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux. 

Le président Emmanuel Macron a déclaré mardi soir que le gouvernement démissionnaire resterait en place au moins jusqu’à la mi-août. « Jusqu’à la mi-août, nous ne sommes pas en situation de changer les choses », a-t-il affirmé lors de cet entretien, diffusé sur France 2, Franceinfo et France Inter.

Emmanuel Macron a martelé que le Nouveau Front populaire n’avait « pas de majorité » à l’Assemblée nationale, rejetant de facto la proposition de la gauche de nommer sa candidate, Lucie Castets, à Matignon. « Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité, quelle qu’elle soit », a dit le président. « La question n’est pas un nom. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays », a-t-il ajouté.

« Personne ne peut appliquer son programme »

Emmanuel Macron a exhorté les forces politiques du front républicain anti-RN à être « à la hauteur de ce qu’elles ont fait dans l’entre-deux-tours » des élections législatives et à faire « des compromis ». « Personne ne peut appliquer son programme », « ni le nouveau Front populaire, ni la majorité sortante, ni la droite républicaine », a relevé le chef de l’État. « La responsabilité de ces partis, c’est de faire quelque chose que toutes les démocraties européennes font, qui n’est pas dans notre tradition, mais qui est, je le crois, ce que nos compatriotes attendent parce que c’est être à la hauteur du moment et des responsabilités que les Françaises et Français ont données à ces partis : c’est de sortir en quelque sorte de leur évidence, c’est de savoir faire des compromis », a-t-il encore affirmé.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a estimé que ce n’était « pas une bonne chose » que le Rassemblement national ne soit pas représenté au bureau de l’Assemblée nationale, car ses élus ont « une légitimité » et « il n’y a pas de sous-député ». Interrogé sur France 2, France Inter et Franceinfo, le chef de l’État s’est aussi dit « choqué » par les images des députés de gauche qui ont refusé de serrer la main au benjamin de l’Assemblée, élu RN, qui veillait au bon déroulement du scrutin pour le perchoir comme le veut le règlement. Le président de la République a défendu son bilan, et exclut la possibilité d’une nouvelle dissolution d’ici un an et une démission avant la fin de son mandat.

« Les athlètes israéliens seront les bienvenus »

Concernant les Jeux Olympiques, Emmanuel Macron a déclaré que « les athlètes israéliens sont les bienvenus », et « doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs ». « Moi, j’ai toujours dit : c’est le CIO (Comité international olympique) qui décidera, et nous, on ne fait pas de politique avec les Jeux », a rappelé le chef de l’État. Il a condamné « avec la plus grande fermeté tous ceux qui, en quelque sorte, font courir un risque à ces athlètes », répondant aux déclarations de plusieurs élus de la France insoumise (LFI) qui ont dénoncé le « deux poids deux mesures ».

À propos de la cérémonie d’ouverture, le président français a dit vouloir renvoyer l’image d’une France « accueillante », « audacieuse » et « fière de son histoire et de son récit ». De nombreux artistes seront présents pour la cérémonie d’ouverture. « Ce serait une formidable nouvelle » si Céline Dion, arrivée à Paris, était à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi, « parce que c’est une immense artiste », a déclaré Emmanuel Macron alors que les spéculations sur la participation de la star canadienne vont bon train. « Je serai immensément heureux si elle pouvait être de cette cérémonie d’ouverture, comme tous nos compatriotes », a dit le président français, sans toutefois vouloir « dévoiler » les « surprises » prévues par le spectacle sur la Seine concocté par Thomas Jolly.

Par ailleurs, Emmanuel Macron espère que la France remportera mercredi 24 juillet l’attribution des Jeux d’hiver 2030, jugeant que ce serait une « formidable nouvelle » pour les Alpes qui les accueilleront alors. « Ce serait formidable pour nos Alpes et ce serait formidable pour inventer aussi le modèle de Jeux d’hiver de demain qui doit être plus durable, qui doit s’adapter aux changements climatiques », a dit le chef de l’État, qui participera à la présentation de la candidature française devant le Comité international olympique (CIO) à Paris.

Interrogé sur les événements de la cérémonie d’ouverture, le président de la République a largement conservé le mystère. Mais il n’a pas caché son admiration pour Marie-José Pérec, citée comme possible dernière porteuse de la flamme olympique.

La réaction du député droite républicaine, ex-LR, Julien Dive aux déclarations d’Emmanuel Macron

« Le président de la République est le premier responsable de la situation. Il a beau se défausser, rejeter la faute sur les forces politiques, qui a perdu les élections européennes ? C’est bien le pouvoir en place ! »

M. B.