Le seuil des 40 000 morts a été franchi à Gaza, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas. La majorité des victimes sont des civils, et parmi eux, de nombreux enfants. L’histoire déchirante d’un père ayant perdu sa femme et ses deux nouveau-nés a suscité une profonde émotion à travers le monde.
Les images d’un homme inconsolable, s’effondrant dans les bras de Gazaouis, ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Mohammed Abou al-Qoumssan, les yeux empreints de douleur, brandit des certificats de naissance plastifiés pour ses jumeaux, Asser et Ayssel, nés seulement deux jours avant leur tragique décès. Il explique avoir appris par téléphone que ses bébés et sa femme avaient été tués dans un bombardement alors qu’il se trouvait à l’état civil pour enregistrer leur naissance.
Marié à Joumana depuis un an, Mohammed a connu les ravages de la guerre à Gaza, qui a éclaté après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Cette tragédie particulière a provoqué une vague d’émotion et d’indignation sur les réseaux sociaux. Mais elle n’est pas isolée : selon l’Unicef, plus de 14 000 enfants ont été tués dans le territoire palestinien depuis le début du conflit, représentant près d’un tiers des victimes.
Concernant la mort des deux bébés, l’armée israélienne a déclaré « ne pas avoir connaissance de cet incident », tout en réaffirmant régulièrement que ses opérations visent exclusivement des cibles terroristes palestiniennes. Le haut-commissaire de l’ONU, Volker Türk, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de cette « tuerie une fois pour toutes ».
M. P.