Devant l’ampleur que revêt ce fléau mondial auquel l’Algérie a été brutalement confrontée , le World Trade Center Algiers organise la 7e édition du colloque sur la contrefaçon en Algérie, dédié à la contrefaçon des produits pharmaceutiques. Une rencontre fondée sur une approche autant technique qu’opérationnelle, en collaboration avec les institutions publiques compétentes, des organismes internationaux spécialisés ainsi que des experts du domaine. |
Le marché du médicament, comme n’importe quelle marchandise, s’est fait une place dans la mondialisation. La libre circulation a ouvert la voie dont la perte de contrôle de la réglementation pharmaceutique est l’un des grands dangers. Dans ce nouvel environnement ainsi créé, la notion de médicaments contrefaits est apparue, notion que l’on désigne généralement par intention frauduleuse. L’OMS dans sa définition note : « Le médicament contrefait peut être composé de produits contenant le bon principe actif, un mauvais principe actif, des produits ne contenant aucun principe actif ou un produit dans un conditionnement contrefait. » Les produits contrefaits touchent en grande majorité les pays en développement vu l’insuffisance de la réglementation pha rmaceutique. Il faut noter aussi le facteur corruption dont la conséquence est néfaste pour la santé publique. L’absence de la pharmacovigilance dans certains pays d’Afrique ne permet pas la notification des accidents ainsi que l’impact économique très important lié à la prise de ces médicaments contrefaits. S’il est vrai que ce problème est majeur dans les pays en voie développement, il n’en demeure pas moins que les pays développés qui commencent à ressentir ces effets dont l’internet reste la voie utilisée par ces contrefacteurs. |
On parle aujourd’hui de 800.000 morts par an, une rentabilité de 20 à 45 fois supérieure au trafic de drogues, 10% de médicaments falsifiés au niveau mondial, et plus de 60% dans certains pays. |
Réf : Selon la revue : Réseau Médicaments et Développement (ReMeD), N° 34. |
Mohammed Bessaïah