Alors que Donald Trump poursuit les nominations à la tête de sa future administration, Jared Isaacman vient d’être nommé, mercredi 4 décembre, pour diriger la Nasa, l’agence spatiale américaine. Il s’agit d’un proche d’Elon Musk, le milliardaire également patron de la société privée Space X, avec qui Jared Isaacman avait justement mené des missions dans l’espace.
Un astronaute, Bill Nelson, laissera sa place à un autre astronaute Jared Isaacman, sauf que ce dernier a un profil bien particulier : c’est un astronaute privé qui n’a jamais fait sa carrière à la Nasa.
Donald Trump a annoncé mercredi avoir choisi Jared Isaacman comme patron de la Nasa. « Je suis ravi de nommer Jared Isaacman, chef d’entreprise accompli, philanthrope, pilote et astronaute, au poste d’administrateur de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (Nasa) », a écrit le président élu sur son réseau Truth Social.
Milliardaire, passionné par le spatial, il avait mis sur pied, en partenariat avec Space X, les premières missions habitées en orbite sans contribution majeure de l’agence spatiale américaine. Des missions auxquelles Jared Isaacman avait lui-même participé en devenant en septembre dernier le premier civil à réaliser une sortie extra-véhiculaire.
Conflits d’intérêts en perspective
Originaire de Pennsylvanie, Jared Isaacman a créé l’entreprise qui est devenue Shift4 Payments dans le sous-sol de sa maison familiale à l’âge de 16 ans. Aviateur chevronné, il est qualifié pour piloter des avions militaires, a participé à des spectacles aériens et établi un record du monde pour un vol autour du monde.
Proche d’Elon Musk, le patron de SpaceX, sa nomination à la tête de la Nasa pose la question des conflits d’intérêts. L’agence a en effet passé de nombreux contrats avec l’entreprise, notamment dans le cadre du programme Artemis de retour vers la Lune. Il faudra donc voir quelles seront les priorités que suivra la Nasa sous son mandat.
C’est en effet Donald Trump qui a relancé le programme lunaire. Cela se fera-t-il au détriment des autres missions de l’agence comme la science ou l’observation de la Terre ? Cette dernière, et tout le programme d’étude du climat de la Nasa avaient déjà subit de fortes secousses lors du premier mandat du républicain.
M. B.