samedi 19 avril 2025
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Interview croisée – Wassimos & BNL, stars de Free Fire au Dzair Games & Comic Con

À l’occasion du Dzair Games & Comic Con by Chips Mahboul, qui s’est tenu du 4 au 6 avril 2025 au Palais de la Culture d’Alger, deux figures emblématiques de la scène Free Fire dans la région MENA ont fait le déplacement : Wassimos et BNL. Très attendus par leur communauté algérienne, ils ont répondu à l’appel en venant à la rencontre de leurs fans, en commentant les finales, et en partageant leur expérience du gaming pro dans un échange aussi chaleureux que passionné.

Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Wassimos : Je suis Wassim Dhieb, alias Wassimos, créateur de contenu, joueur et streamer tunisien, spécialisé dans Free Fire. J’ai 32 ans et c’était un grand plaisir pour moi d’être en Algérie, invité par le Games & Comic Con. Hamdoullah, je suis très apprécié par le public algérien et je ressens beaucoup d’amour de leur part.
BNL : Oussema Elloumi, alias BNL. J’ai 30 ans, streamer, créateur de contenu et organisateur de compétitions e-sport. J’ai été invité par le Dzair Games & Comic Con. Mon audience est en majorité algérienne, et comme Free Fire est particulièrement populaire ici, c’était une évidence pour moi de venir.

Qu’avez-vous fait dans le cadre du salon ? Y a-t-il eu des rencontres ou des compétitions ?

Wassimos : On a eu la chance de rencontrer énormément de fans ! Franchement, pour une première venue en Algérie, j’ai été agréablement surpris. L’organisation était top, l’accueil super chaleureux, et l’ambiance incroyable. Ce n’était pas juste un événement ponctuel, on a senti une vraie communauté soudée. Le dernier jour, on a eu les finales qu’on a commentées avec enthousiasme. Mais ce que je retiens surtout, c’est le bonheur d’avoir pu rencontrer mon public algérien.
BNL : Pareil. L’organisation a été à la hauteur, et le public était au rendez-vous avec une énergie incroyable. Les finales étaient très attendues et on a pris un vrai plaisir à les commenter.

Quel regard portez-vous sur la scène esport en Algérie, notamment autour de Free Fire ? Y a-t-il des talents locaux que vous suivez ?

Wassimos : Il y a Canibal, un joueur algérien exceptionnel. Son équipe est composée en majorité d’Algériens avec deux Tunisiens. Ils dominent les serveurs MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), et Canibal a participé cinq fois à la Coupe du monde Free Fire. C’est clairement l’un des meilleurs joueurs de la scène et il a participé aux finales du salon.
BNL : Oui, Canibal est une référence. Il y a aussi Ninja, un autre pionnier algérien, parmi les premiers à être allé à la Coupe du monde Free Fire. L’Algérie est l’un des pays les plus actifs sur la scène esport, avec des joueurs de très haut niveau qui performent chaque année à l’international.

Pensez-vous qu’un jour une équipe d’Algérie ou de Tunisie pourra remporter la Coupe du monde Free Fire ?

BNL : Honnêtement, c’est encore compliqué. La Coupe du monde existe depuis 5 ans maintenant, et le niveau de nos régions reste encore un peu en retrait. Ce n’est pas une question de talent mais plutôt de manque de structure, de soutien, d’organisation. Comparé au Brésil ou à la Thaïlande, on a du retard, même si les trois dernières années montrent une vraie évolution positive.
Wassimos : Je suis d’accord. Ce n’est pas impossible, mais ce sera difficile. L’investissement commence à arriver, notamment en Algérie et en Tunisie, et les talents sont là. Inchallah, on verra une équipe locale briller bientôt à l’international.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune joueur algérien qui veut percer dans l’esport ?

Wassimos : Priorité aux études ! Free Fire ou n’importe quel jeu esport peut être une passion, voire un métier, mais il faut toujours garder une base solide. Si ça marche, tant mieux. Sinon, vous aurez une belle passion en plus de votre avenir assuré.
BNL : Exactement. Beaucoup se lancent jeunes, dès 14-15 ans, mais il faut rester équilibré. Sans entraînement, sans rigueur, on ne progresse pas. Et sans études, on prend des risques inutiles. Gardez les deux, et vous aurez toutes les cartes en main.

Un dernier mot pour la communauté algérienne de Free Fire ?

BNL : Merci pour l’amour et pour l’accueil. C’était un honneur de venir et j’espère vraiment pouvoir revenir bientôt.
Wassimos : Un immense merci à tous, et spécialement à ceux qui ont parcouru des centaines de kilomètres pour venir nous voir. Merci à la communauté, au staff, à tous les organisateurs. Inchallah à très bientôt !

Yacine Tahari