L’approbation de la démission du Marocain Ahmed Raïssouni par l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), fait suite aux revendications justes et légitimes des oulémas algériens, a estimé dimanche le président de l’Association des oulémas musulmans algériens (AOMA), Abderezzak Guessoum.
Dans une déclaration à l’APS, M. Guessoum a indiqué que la démission de Raïssouni de la présidence de l’UIOM intervenait en « réponse à nos revendications justes et légitimes », relevant que cette démission était « l’objectif recherché par l’association des oulémas musulmans algériens ».
« La nouvelle de sa démission et de son approbation (par l’UIOM) revêt une importance majeure », a-t-il insisté.
Commentant la teneur de la lettre de démission du Marocain Raïssouni, M. Guessoum a estimé que celui-ci « a campé sur ses positions ».
S’agissant de la reprise de ses activités au sein de l’Union, M. Guessoum a fait savoir, en sa qualité de membre du Conseil d’administration, qu’il reprendra « en toute fierté » son activité suite à la « réalisation des objectifs de l’opinion publique algérienne », affirmant qu’il participera à la prochaine Assemblée générale de cette instance.
Les Statuts de l’UIOM prévoient qu’« en cas de vacance de poste, une Assemblée générale extraordinaire est convoquée et un nouveau président est élu pour un mandat de 5 ans », a-t-il expliqué.
De son côté, M. Aboudjerra Soltani, en sa qualité de président du Forum de modération (El Wassatiya), et membre de l’UIOM, a affirmé que l’approbation de la démission du Marocain Ahmed Raïssouni par l’Union, intervenait sur fond « de la pression qu’il avait subie de tous côtés, entre autres, des Oulémas d’Algérie, de Mauritanie et bien d’autres ».
La démission du Marocain Raïssouni de la présidence de l’UIOM a été acceptée par le Conseil d’administration de l’Union et lequel soumet la décision à l’AG extraordinaire pour y statuer, avait indiqué un communiqué de l’UIOM.
Ahmed Raïssouni avait fait des déclarations hostiles à l’Algérie et à la Mauritanie, qui ont été largement condamnées, d’autant que ces déclarations qui prônaient l’extrémisme et appelaient à s’en prendre à des peuples musulmans émanaient du représentant d’une instance internationale censée promouvoir la paix et la solidarité.