jeudi 24 avril 2025
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Lutte contre la désinformation : l’Algérie restera à l’avant-garde des défenseurs du continent africain

Le directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure, également responsable de la région Afrique du Nord du Comité des Services de Renseignement et de Sécurité d’Afrique (CISSA), le général Rochdi Fethi Moussaoui a affirmé, dimanche, que l’Algérie, engagée dans la lutte contre la désinformation et de par sa dimension africaine profonde, restera à l’avant-garde des efforts visant à défendre la stabilité du continent.

Dans son allocution lors des travaux de l’atelier régional du Bureau de liaison pour l’Afrique du Nord du Comité des Services de Renseignement et de Sécurité d’Afrique (CISSA), organisé au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger), sous le thème « les répercussions des fake news et de la désinformation sur la sécurité et la stabilité des Etats », le général Rochdi Fethi Moussaoui a transmis aux participants les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui s’est félicité de la tenue de cet atelier régional.

« Notre lutte contre la désinformation n’est pas simplement une affaire médiatique, mais une lutte existentielle pour préserver la stabilité de nos Etats africains », a-t-il souligné, ajoutant qu‘« il est de notre devoir à tous de poursuivre l’action commune pour sécuriser l’avenir de notre continent face à ces graves menaces ».

« Ce combat n’est pas un choix, mais un devoir dicté par notre responsabilité historique dans la protection de nos pays et nos peuples contre les tentatives de déstabilisation et de désintégration », a estimé le même responsable.

« De par sa dimension africaine profonde, l’Algérie continuera de jouer un rôle de premier plan dans ces efforts, engagée à défendre la stabilité du continent et à faire front uni avec ses frères face à toute menace portant atteinte à notre souveraineté collective », a-t-il soutenu.

La réunion d’aujourd’hui, a-t-il dit, reflète l’engagement collectif à renforcer la sécurité et la stabilité en Afrique, « en relevant les défis dans un esprit de coopération et de solidarité », tout comme elle réaffirme « la volonté commune de nos pays de faire face aux menaces ciblant notre sécurité nationale et régionale, notamment le phénomène de désinformation médiatique et les fake news devenus un outil qu’exploitent des parties malveillantes pour porter atteinte à la stabilité, semer la discorde et propager le doute au sein des institutions de l’Etat ».

Il a ajouté que « ce phénomène qui a pris de l’ampleur du fait des développements effrénés dans le domaine de la technologie de l’information et de la communication, n’est plus une simple affaire médiatique, ses dimensions ayant franchi toutes les frontières. Il constitue désormais une menace directe pour la sécurité et la stabilité, étant utilisé comme un moyen d’influence sur les sociétés et pour saper la confiance entre les peuples et leurs gouvernements et manipuler l’opinion publique au service d’agendas occultes ».

« Les médias, aussi bien classiques que modernes, ont excellé dans l’influence qu’ils exercent sur l’opinion publique, au point d’égaler l’impact des guerres dans la formation de la conscience collective, notamment avec le développement de l’information numérique qui a bouleversé tous les concepts », a soutenu le même responsable, soulignant que « la dangerosité des médias modernes réside dans la facilité à traiter les informations sans contrôle ni vérification, d’où la propagation des fake news, utilisées comme outil pour déstabiliser les sociétés et les Etats ».

Parmi les principaux facteurs de propagation de ce phénomène, il a cité « l’accès aux réseaux sociaux d’un nombre considérable d’utilisateurs peu cultivés et avec un faible niveau d’instruction, et dont beaucoup ne sont pas suffisamment conscients des dangers des fake news et de la responsabilité juridique qu’implique la propagation ou le partage de ces fausses informations », ce qui impose à tout un chacun de « vérifier la source des informations avant les diffuser ou de les relayer car le préjudice causé ne se limite pas uniquement aux individus mais s’étend aux institutions voire à la stabilité de l’Etat et sa sécurité nationale », a-t-il mentionné.

« L’Afrique du nord et le continent tout entier n’étant pas à l’abri de ces campagnes systématiques visant à semer le chaos et affaiblir la stabilité », l’intervenant a souligné l’impératif d’adopter « des stratégies intégrées pour y faire face en renforçant la coordination et la coopération entre les services de renseignement et de sécurité dans nos pays pour détecter et analyser les informations fallacieuses et limiter leur impact négatif ».

Faire face à ces campagnes, exige par ailleurs, a-t-il expliqué, d’établir « des partenariats avec les institutions médiatiques et les plateformes des réseaux sociaux pour mettre en place des mécanismes de vérification de la fiabilité de l’information et de lutte contre la désinformation », outre « le développement de programmes de sensibilisation à l’adresse des citoyens pour renforcer leur capacité à distinguer les vraies informations des fausses, prémunir nos sociétés contre l’exploitation médiatique, et consolider le cadre juridique et législatif pour contrer la diffusion de fausses informations qui menacent la sécurité nationale et la stabilité sociale ».

Il a, en outre, salué « le rôle important et efficace de l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), dans la protection du pays contre tous les dangers qui le guettent, à leur tête les guerres médiatiques et les attaques cybernétiques visant à déstabiliser l’Algérie et à saper la confiance entre le citoyen et les institutions de l’Etat ».

A cet égard, il s’est félicité des « efforts continus consentis par les différents services et corps de sécurité en matière de lutte contre toutes les tentatives de désinformation, ce qui a contribué à renforcer le front national et à renforcer la conscience collective des citoyens pour faire face aux campagnes malveillantes ciblant la stabilité de l’Algérie et son unité nationale ».

« La formation d’un front médiatique national et continental unifié est une nécessité impérieuse pour relever les défis actuels et défendre l’image de l’Afrique sur la scène internationale, tout en soutenant les causes justes, à leur tête les causes palestinienne et sahraouie », a-t-il soutenu.

Et de souligner que les résultats escomptés à travers cet atelier « auront un impact réel au niveau du continent ». « Nous œuvrerons, a-t-il poursuivi, à mettre en place « des mécanismes pratiques pour renforcer les capacités de nos pays à faire face aux fakes news et amener l’Union africaine à adopter une stratégie unifiée de lutte contre la désinformation, ce qui renforcera la sécurité et la stabilité dans notre région et notre continent dans son ensemble. »

R. N.