dimanche 22 décembre 2024
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Etats-Unis : le grand bazar des documents saisis chez Donald Trump

Suite à la perquisition de la police fédérale américaine au domicile de Donald Trump au mois d’août, on en sait un peu plus depuis qu’une juge a ordonné la publication d’une liste plus précise de ce qui a été saisi par le FBI. Il y avait un peu de tout…

Donald Trump a beau défendre la loi et de l’ordre, il n’est apparemment pas un acharné du rangement et du classement rigoureux, raconte notre correspondant à Washington. Dans l’inventaire publié par la juge qui n’a pas encore décidé si elle va nommer un superviseur spécial pour l’analyse des documents saisis, il semble qu’il y avait un peu de tout un peu partout.

Des dossiers étiquetés classifiés vides dont on peut se demander s’il ont jamais eu un contenu et ce qu’il est potentiellement devenu. Des boîtes de rangement dans lesquelles on retrouve pêle-mêle des documents secrets ou même top secret, avec des magazines ou des coupures de journaux, des documents gouvernementaux sans classification rangés avec des éléments devant être rendus aux services fédéraux.

Des preuves sur une tentative d’entrave 

Dans l’une des boîtes, on trouve à la fois des documents estampillés confidentiel ou secret avec ce qui est présenté comme des cadeaux ou encore des vêtements. Le tout a été saisi aussi bien dans la pièce de stockage de Mar-a-Lago que dans le bureau de Donald Trump, où il recevait de nombreux visiteurs.

La liste publiée fait 11 pages. Elle suggère que le stockage des documents emportés par Donald Trump a été clairement bâclé et que les règles de protection des secrets liés à la sécurité nationale n’ont pas été suivies.

L’ancien ministre de la Justice de Donald Trump, Bill Barr, a ainsi estimé vendredi que la spectaculaire perquisition du FBI au domicile de l’ex-président américain semblait justifiée, et que les autorités paraissaient disposer de « bonnes » preuves sur une tentative d’entrave de sa part. « S’ils ont clairement le président qui déplace des choses, cache des choses dans son bureau et dit aux gens de dissimuler des choses au gouvernement, ils peuvent être enclins à porter cette affaire » devant la justice, a-t-il ajouté.

S’il a qualifié d’« insensé » et « inexplicable » le comportement de M. Trump concernant les documents, M. Barr a toutefois dit espérer que le ministère ne l’inculperait pas, « étant donné qu’il s’agit d’un ancien président et au vu de l’état de la nation ».

M. B.