La ministre chilienne de la Défense était auditionnée mardi 27 septembre par les députés et les sénateurs. Elle doit rendre des comptes après l’énorme piratage du système informatique des forces armées où environ 400 000 mails contenant des informations sensibles sur la sécurité nationale ont été volés. La ministre affirme qu’elle n’a pas été mise au courant tout de suite.
L’ironie de l’histoire est que le groupe de hackers nommé Guaca Maya a diffusé les informations volées le 19 septembre, un jour férié au Chili où l’on célébrait… la gloire de l’armée. Le lendemain, la ministre de la Défense s’envolait pour assister à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, mais elle a dû rentrer en urgence après avoir pris connaissance de cette fuite massive d’informations jugées « sensibles ».
Frontières, commandos, cybersécurité de l’armée…
Les emails volés ont été diffusés il y a quelques jours, mais en réalité la cyberattaque a eu lieu il y a plusieurs mois, en mai. Celui qui était alors le chef de l’état-major avait averti qu’il existait d’éventuels dangers informatiques et qu’il fallait plus de moyens pour y faire face, mais sans préciser la gravité de l’affaire. Il a depuis démissionné.
Selon le média d’investigation Ciper Chile, parmi les mails qui ont été piratés se trouvent des informations sur la stratégie de cybersécurité de l’armée, les systèmes de surveillance et de communication satellites aux frontières ou encore le type de programmes informatiques utilisés par certains commandos de l’armée.
L. S.-A.