Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahamane, a affirmé mardi au Conseil de la Nation, que l’Etat avait poursuivi la mise en œuvre des mesures de relance économique ainsi que le soutien au pouvoir d’achat du citoyen en dépit des conditions internationales et régionales difficiles ces dernières années.
Lors d’une plénière au Conseil de la Nation consacrée à la présentation de la Déclaration de politique générale du Gouvernement, présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence des membres du gouvernement, M. Benabderrahmane a indiqué que « la conjoncture internationale difficile n’a pas empêché l’Etat de poursuivre la mise en place de toutes les mesures susceptibles de relancer l’activité économique et d’alléger le fardeau des entreprises touchées en sus du soutien au pouvoir d’achat du citoyen ».
Le Premier ministre a rappelé les réalisations phares du Gouvernement concernant le soutien à la stabilité des prix et la préservation de l’activité des entreprises.
Dans ce sens, M. Benabderrahmane a fait savoir que le budget annuel affecté aux transferts sociaux directs indirects avait touché les 5.000 mds da, ajoutant que la dépense fiscale a atteint ces deux dernières années une moyenne annuelle de 440 milliards de dinars.
Par ailleurs, le Premier ministre a rappelé la mesure prise par le Gouvernement en application d’une instruction du président de la République relative à l’exonération des salaires inférieurs à 30.000 DA de l’Impôt sur le revenu global (IRG) par souci d’augmenter le pouvoir d’achat du citoyen. La mesure en question a concerné plus de 5 millions de personnes, dont 2,6 millions de retraités, représentant une dépense fiscale de plus de 84 milliards DA/an.
Le Gouvernement a œuvré à la réduction des taux de l’impôt sur le revenu global (IRG), une mesure qui a profité à plus de 9 millions de citoyens pour une dépense fiscale de plus de 195 milliards DA, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Gouvernement a veillé au renforcement du stock national de céréales, en apportant un appui financier important à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OIAC), estimé à plus de 900 milliards DA en 2021 et 2022, selon le Premier ministre.
Le Premier ministre a relevé, en outre, les mesures prises au profit des agriculteurs, ayant permis de réaliser une production agricole en 2022 d’une valeur de près de 4.500 Mds Da.
Le Gouvernement a également maintenu la subvention des produits alimentaires de large consommation (huile, lait, céréales, sucre), et d’alléger l’augmentation de ses prix au niveau des marchés mondiaux sur le citoyen algérien, d’une enveloppe de l’ordre de 613 Mds Da en 2022.
Dans le souci de permettre aux citoyens l’accès à un logement décent, un total de 500.000 unités de logements, tous segments confondus, ont été attribués, en sus de l’accélération de la réalisation des quotas restants et du lancement d’un nouveau programme pour la réalisation d’un (1) million de logements.
« L’Algérie a œuvré, en 2021, à la reprise de l’activité économique après une baisse significative enregistrée en 2020 du fait de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il fait remarqué, relevant que « l’économie algérienne a ainsi connu, en 2021, un effet de rattrapage caractérisé par une croissance économique de +4,7% ».
Il a estimé, en outre, que « la promotion de la production nationale repose sur la nécessité impérieuse de réaliser l’équilibre de la balance commerciale de manière viable à travers la réduction des importations non productives et la promotion des exportations hors hydrocarbures », soulignant que les mécanismes devant permettre de favoriser la résilience de l’économie nationale aux chocs extérieurs étaient « l’une des priorités du Gouvernement ».