vendredi 22 novembre 2024
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Élections de mi-mandat : un scrutin à hauts risques pour Biden et le camp démocrate

Mardi 8 novembre, aux États-Unis, les Américains votent pour les élections de mi-mandat. Ils vont entre autres renouveler la totalité de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Des élections qui s’annoncent difficiles pour les démocrates, qui pourraient perdre la majorité à la Chambre, et peut-être au Sénat.

Le Nouveau-Mexique, la Californie et même New York. Joe Biden est un peu partout dans le pays, y compris dans des États qu’il a remportés largement en 2020 et où il ne devrait pas avoir besoin d’aller. Mais dans ces endroits où, en principe, les démocrates l’emportent sans problème, les choses ne déroulent pas comme prévu. Certains sièges habituellement considérés comme sûrs ne le sont plus.

Cela s’explique par le fait que le discours républicain sur l’économie et la criminalité semble y avoir trouvé un certain écho. Pour le renouvellement de la Chambre des représentants en particulier, les perspectives ne semblent donc pas très encourageantes pour les démocrates.

Bien sûr, les élections de mi-mandat, en général, ne sont pas favorables à l’hôte de la Maison Blanche. Mais entre une défaite et une déroute, il y a une différence. Et c’est un peu ce que les Biden, Harris et Obama tentent à tout prix d’éviter.

Course serrée au Sénat

La situation est un peu différente pour ce qui est des élections au Sénat. Là, cela se joue sur quelques courses très serrées, où les sondages disent tout et son contraire. Les deux partis jettent toutes leurs forces dans la bataille, notamment en dépensant des fortunes dans des publicités télévisées. Cela n’empêche pas la réflexion. Joe Biden est par exemple tellement impopulaire en Arizona qu’il a soigneusement évité de s’y rendre.

Si les républicains prennent une chambre, voire les deux, ils vont en tout cas tenter de détricoter ce que Joe Biden a mis en place depuis deux ans – de l’augmentation des impôts pour les entreprises aux dépenses pour contrer le changement climatique. Tout cela, le président et le camp démocrate vont devoir s’employer à le défendre, au lieu d’avancer sur d’autres sujets comme l’avortement ou la garantie des droits des électeurs. Joe Biden peut tenter d’agir par le biais de décrets présidentiels, mais ses successeurs pourraient plus facilement revenir dessus.

Les républicains ont aussi leurs propres idées à faire passer sur l’avortement, les armes ou encore l’immigration. Et face au véto présidentiel, cela sera difficile.

Une défaite affaiblirait grandement Biden

Quoi qu’il en soit, mardi, en cas de victoire, ils lanceront toutes sortes d’enquêtes sur l’administration de Joe Biden, sa gestion du retrait américain d’Afghanistan ou les affaires de son fils Hunter… La politique étrangère américaine pourrait aussi être affectée, car le chef de l’actuelle minorité, Mitch McConnell, a déjà évoqué une réduction de l’aide apportée à l’Ukraine.

Enfin, une défaite démocrate réduirait la possibilité pour Joe Biden de se présenter pour un second mandat. Au contraire, Donald Trump verrait sa position de chef des républicains confortée – avec des élus encore plus prompts à le suivre et à s’opposer aux politiques de Joe Biden.

M. B.