La Hongrie a une nouvelle fois repoussé la ratification de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan jeudi 25 novembre. Le Parlement se prononcera pendant sa première session 2023 a précisé Viktor Orban et non pas à la fin de cette année comme annoncé récemment.
Début novembre, le chef de cabinet de Viktor Orban disait ne pas avoir d’objection à l’adhésion de la Suède et la Finlande à l’Otan, et assurait qu’en tant qu’alliés, ces deux pays pouvaient compter sur la Hongrie.
Ce report de plusieurs mois est donc une « décision incompréhensible » pour l’opposition socialiste ; pour le mouvement libéral Momentum c’est un nouveau chantage exercé sur l’Union européenne (UE). Le gouvernement hongrois explique en effet que si le parlement n’a pas le temps de se saisir du sujet, c’est à cause d’un embouteillage de textes qu’il doit adopter pour lutter contre la corruption… Et cela pour répondre aux demandes des institutions européennes.
Bras de fer
Bruxelles gèle 7,5 milliards d’euros de fonds européens dans l’attente de ces mesures anti-corruptions. L’UE retient toujours le plan de relance post-Covid de la Hongrie, soit pas loin de 6 milliards d’euros, là encore pour manquement à l’état de droit.
Dans le bras de fer, Viktor Orban a une arme, le veto. Outre la candidature de Stockholm et Helsinki à l’Otan, le Premier ministre bloque la réforme de l’imposition des multinationales, de nouvelles sanctions contre la Russie ou encore au plan d’aide à l’Ukraine proposé par la Commission européenne, 18 milliards d’euros pour 2023 sous forme de prêt.
M. B.