vendredi 22 novembre 2024
Accueil > A la UNE > Soixantenaire de l’indépendance : Batna se remémore le chahid Azil Abdelkader

Soixantenaire de l’indépendance : Batna se remémore le chahid Azil Abdelkader

La commune d’Azil Abdelkader (133 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya de Batna) commémorera mercredi le 63ème anniversaire du chahid qui porte son nom et dont le parcours héroïque demeure une source d’édification morale et patriotique pour la jeunesse de toute la région.

Le village éponyme et natal d’Azil Abdelkader, anciennement appelé Metkaouek jusqu’au 3 mai 1993, abritera à cette occasion de nombreuses activités culturelles, scientifiques et sportives.

La commune d’Azil Abdelkader, une localité enclavée et la plus éloignée du chef-lieu de wilaya, porte fièrement le nom du chahid depuis 1993, symbolisant, à lui seul, la volonté opiniâtre de garder la mémoire vive du combat pour l’indépendance, avec les sacrifices et les souffrances exigés pour que vive l’Algérie libre et indépendante.

Azil Abdelkader est tombé au champ d’honneur le 7 décembre 1957, selon des indications recueillies auprès du secrétaire de wilaya de l’organisation nationale des moudjahidine, El Abed Rahmani. Il fut, souligne ce responsable, un héros qui avait marqué les esprits dans les rangs des combattants, avant de tomber au champ d’honneur à l’âge de 32 ans.

Selon les mêmes indications, Azil Abdelkader a rejoint la lutte armée dans la wilaya-1 Aurès-Nememcha, en octobre 1956. Il rejoint, par la suite la wilaya-III historique où il se distinguera par son ardeur au combat et son patriotisme exemplaire.

Sur le parcours du chahid Azil Abdelkader, Djamel Masrahi, professeur d’histoire à l’université de Batna-1 et président du conseil scientifique du musée du Moudjahid, a indiqué à l’APS qu’« Azil Abdelkader avait pleinement conscience de la cause nationale lorsqu’il rejoint les rangs de la lutte armée et avait travaillé dans la sidérurgie, avant d’émigrer en France où sa conscience nationaliste s’est affermie au contact du syndicalisme ouvrier ».

En Algérie, Azil Abdelkader connaîtra des militants acquis à l’idéal de l’indépendance, dans la région des Aurès, où il rejoindra les rangs de l’Armée de libération nationale au début de l’année 1955.

Il participera à des actions armées de l’ALN dans la région de Barika et se distinguera, dans le secteur-4, Zone-1, wilaya-1, jusqu’à son départ pour la wilaya-III historique, à la fin de l’année 1956.

Le chahid Azil Abdelkader poursuivra le combat pour l’indépendance nationale sous les ordres du colonel Amirouche et prendra part à de nombreuses opérations contre les forces colonialistes, notamment à Sator, R’biaya et Ouzellaguène, ainsi qu’à d’autres faits d’armes, jusqu’à sa mort au combat, le 7 décembre 1957, à son retour de Tunisie, en traversant la ligne Morice, où les moudjahidine livrèrent une grande bataille qui s’étendit jusqu’aux environs de Souk Ahras.

Dr Djamel Masrahi souligne que le chahid Azil Abdelkader demeure un symbole de l’unité nationale. Son parcours qui le mène des Aurès à la Kabylie, puis la frontière algéro-tunisienne où il tombe au champs d’honneur, incarne l’idéal de l’Armée de libération nationale qui s’est levée pour l’indépendance de l’Algérie, sans rien concéder de l’intégrité et l’unité de son territoire et de son peuple.

Le chahid Azil Abdelkader est né le 14 juin 1927 à Metkaouek, dans une famille de condition moyenne. Il apprit le saint Coran et à lire et écrire en arabe au village natal.

A l’âge de 17 ans, il se rend à Guelma, où il est arrêté le 8 mai 1945. Il sera forcé de s’engager dans l’armée française, jusqu’en 1949, une expérience qui déterminera à la fois sa conscience nationaliste et sa vocation de futur combattant de l’ALN.

M. B.