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Le CS Bahia Nautique a réussi à s’imposer comme porte-drapeau de la natation oranaise, au moment où ce club, fondé en 2005, est en train de gagner des galons dans une autre discipline peu connue en Algérie, à savoir le triathlon.
Réputée pour être un pôle de développement de la natation en Algérie, Oran tient à rester fidèle à ses traditions en la matière grâce aux performances que continuent de réaliser les nageurs de Bahia Nautique.
Cette équipe, dépourvue pourtant de gros moyens, s’accroche au podium lors des différentes compétitions nationales. Son ascension fulgurante lui a permis d’ailleurs de s’adjuger le titre de vice-champion d’Algérie par équipes, lors du dernier championnat d’Algérie tenu à Alger.
« C’est une grande performance qu’on a réussie à réaliser pour la circonstance. Terminer à la deuxième place du championnat d’Algérie derrière le MC Alger, qui nous dépasse largement en matière de moyens, est un véritable exploit pour notre club », se réjouit le président de Bahia Nautique, Houari Bouras, dans une déclaration à l’APS.
Cette performance est intervenue pourtant dans un contexte difficile que traversait la natation au niveau de la capitale de l’Ouest où ses pratiquants éprouvaient toutes les peines du monde pour trouver un site d’entrainement.
« Le problème majeur de la natation à Oran a trait au manque flagrant en matière de piscines olympiques. La seule dont nous disposions, à savoir, la piscine de M’dina J’dida, était fermée pour plusieurs années car subissant des travaux de rénovation en prévision des Jeux méditerranéens 2022. On était alors contraint de recourir à des piscines semi-olympiques pour préparer nos différents challenges », explique le patron du CSA Bahia Nautique.
Malgré cet énorme obstacle, les gars de cette formation ont réussi à réaliser des résultats ayant dépassé les prévisions, selon le même responsable, qui se félicite, au passage du fait que son club ait devenu le seul en Algérie à tenir la dragée haute aux deux ténors de la natation nationale, à savoir le MC Alger et l’USM Alger.
Cette progression a aussi permis au Bahia Nautique de devenir l’un des principaux réservoirs des différentes sélections nationales, selon le même interlocuteur, dont le club dispose de près de 120 nageurs affiliés, toutes catégories confondues.
En outre, l’avènement de la 19e édition des Jeux méditerranéens, abrité l’été dernier par Oran, a permis à cette wilaya de bénéficier de nouvelles infrastructures, à l’image du centre nautique relevant du nouveau complexe sportif Miloud-Hadefi, composé de trois bassins, en plus de la rénovation de la piscine olympique de M’dina J’dida.
Ces deux importants sites devraient aider la natation oranaise à s’épanouir davantage « s’ils venaient à être exploités à bon escient, car jusque-là, ils sont toujours fermés devant nos nageurs », a encore dit le premier responsable de Bahia Nautique.
La promotion du triathlon, l’autre challenge
Outre la natation, ce club a ouvert aussi trois autres disciplines, en tête le triathlon un sport que la direction de Bahia Nautique cherche à promouvoir davantage dans le pays.
D’ailleurs, les premières performances de l’Algérie dans cette discipline sont l’œuvre de deux sportifs de ce club, en l’occurrence, Oussama Berouane et Nazim Benyelles qui ont réussi à remporter le meeting de Rabat (Maroc) en 2017 à l’occasion de la première participation de l’Algérie sur la scène internationale. Le premier nommé va encore s’illustrer une année plus tard dans la même ville en s’adjugeant la médaille d’argent lors des Jeux africains.
« Comme il y a beaucoup de déperditions des athlètes en natation et en cyclisme, on peut les récupérer en les orientant vers le triathlon, une discipline qui regroupe, outre ces deux sports, la course à pied. D’ailleurs, c’est grâce aux résultats acquis par nos athlètes sur la scène internationale que l’idée de créer une Fédération nationale de triathlon a germé avant qu’elle ne soit une réalité depuis près de deux années », s’est encore félicité Houari Bouras qui milite à présent pour la création d’une Ligue oranaise de triathlon.
Autre ambition nourrie par ce même dirigeant sportif : la création d’une cinquième discipline au sein de son club, à savoir, le badminton qui viendra s’ajouter à la natation, le triathlon, le cyclisme et la nage à palme.
Pour ce faire, il table sur l’apport des autorités locales, d’autant plus que son club n’a plus bénéficié d’aucune subvention, a-t-il déploré, informant au passage qu’en raison des différentes participations de ses nageurs en particulier dans les compétitions nationales, Bahia Nautique croule désormais sous le poids des dettes qu’il souhaite régler grâce à l’entraide des services compétents à Oran.
APS
