Si le sommet UE-Ukraine qui se tenait ce vendredi à Kiev n’a, semble-t-il, pas permis d’avancer sur le dossier de candidature de Kiev, il a tout de même permis aux différentes parties de se mettre d’accord sur plusieurs dossiers.
« L’Ukraine, c’est l’Union européenne. L’Union européenne, c’est l’Ukraine ». C’est avec ses mots que le président du Conseil européen Charles Michel s’est présenté devant les journalistes, à l’issue du sommet consacré au processus d’adhésion de Kiev à l’Union européenne.
Les dirigeants européens présents ce vendredi reconnaissent tous les « efforts considérables » des autorités ukrainiennes, notamment en matière de lutte contre la corruption. Des efforts d’autant plus remarquables qu’ils ont été entrepris en temps de guerre, a souligné pour sa part la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
Malgré ces louanges, et même si, selon Charles Michel, « le futur de l’Ukraine est avec l’Union européenne », le dossier de candidature de l’Ukraine ne semble pas avoir beaucoup avancé. Aucune date n’a ainsi été fixée pour l’ouverture des négociations d’adhésion, comme l’espérait Volodymyr Zelensky. « Nous ne perdrons pas un jour dans notre travail pour nous rapprocher de l’Union européenne », a néanmoins promis le président ukrainien lors d’une conférence de presse conjointe avec les dirigeants européens.
De nouvelles sanctions le 24 février
Si sur ce dossier, les choses avancent lentement, des annonces ont tout de même été faites. Les dirigeants européens ont bien confirmé la mise en place prochainement d’un dixième train de sanctions contre Moscou, au plus le tard le 24 février, date anniversaire du début du conflit. Un embargo européen sur les produits pétroliers raffinés russes envoyés à l’étranger par voie maritime doit d’ores et déjà entrer en vigueur dimanche, le Kremlin ayant quant à lui fustigé vendredi une mesure « négative » qui va « déséquilibrer davantage » les marchés.
Dans leur déclaration commune après le sommet, les dirigeants européens ont également dit vouloir « intensifier » les efforts « en vue d’utiliser des avoirs gelés de la Russie pour soutenir la reconstruction de l’Ukraine et à des fins de réparation, conformément au droit européen et au droit international ».
L’Ukraine et l’Union européenne ont enfin convenu de la mise en place à La Haye d’un bureau d’enquête sur le crime d’agression contre l’Ukraine. Deux options sont envisagées : celle d’un tribunal international spécial ou alors une juridiction hybride relevant du droit ukrainien, mais avec des juges internationaux.
M. B.