Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est entretenu avec son homologue américain, Joe Biden, vendredi 16 septembre à la Maison Blanche. Les discussions entre les deux chefs d’États ont porté sur le partenariat entre les deux pays. Mais il y a aussi eu quelques frictions autour de l’action russe sur le continent africain.
Après avoir expliqué à quel point l’Afrique du Sud est un beau pays et rappelé qu’il avait lutté contre l’apartheid quand il était sénateur, Joe Biden a déclaré, vendredi 16 septembre au cours de sa rencontre avec Cyril Ramaphosa : « Nous devons être sûrs que nous nous comprenons bien. »
En général, cela signifie qu’il y a des points à éclaircir. Et manifestement, c’est ce que les deux présidents ont fait, une fois les portes closes. Au-delà de la question du partenariat économique et commercial entre les deux pays – 600 entreprises américaines sont présentes en Afrique du Sud –, et au-delà de la bonne coopération pendant la pandémie de Covid-19, il y a un « éléphant dans la pièce », comme on dit en Amérique. Cet éléphant, c’est la Russie.
À propos de Moscou et sa stratégie d’influence politique et militaire sur le continent africain, l’Afrique du Sud et le parti au pouvoir, longtemps soutenu par l’Union soviétique, gardent une certaine forme de neutralité. Un non alignement que Cyril Ramaphosa, malgré les tensions internationales et la guerre en Ukraine, aimerait voir respecté.
C’est pourquoi, en sortant de la réunion, et après une chaleureuse poignée de main avec son hôte, le président sud-africain a expliqué qu’il avait abordé ce point, et notamment le risque que courent plusieurs pays africains d’être sanctionnés si le Congrès faisait passer une loi sur les activités malveillantes en Afrique.
On n’en est pas encore là. Et le sujet reviendra probablement sur la table à l’occasion du sommet Amérique-Afrique, que Joe Biden organisera à la mi-décembre à Washington.
G. N.