Après l’escalade, c’est désormais bien la crise diplomatique entre l’Espagne de Pedro Sanchez et l’Argentine de Javier Milei. Madrid a annoncé mardi 21 mai le retrait définitif de son ambassadrice à Buenos Aires. En cause : les propos jugés « insultants » tenus par le président argentin dimanche lors d’une convention du parti d’extrême droite Vox à Madrid. Après avoir refusé de s’excuser, Javier Milei a persisté dans ses attaques
Invité ce mardi 21 mai à réagir en direct à la télévision argentine au retrait définitif de l’ambassadrice espagnole à Buenos Aires, Javier Milei n’a pas mâché ses mots. « Il s’agit littéralement d’une absurdité propre à un socialiste arrogant », a tranché le président argentin.
Tout en réitérant ses accusations de corruption contre de la femme de Pedro Sanchez qui ont déclenché cette crise diplomatique, le président argentin a estimé que le Premier ministre socialiste avait terni l’image de l’Espagne en transformant une affaire personnelle en affaire d’État. « Pedro Sanchez n’est pas l’État, il n’est pas l’Espagne et sa femme encore moins ! », a-t-il ajouté.
La décision du gouvernement espagnol n’affecte pas les relations entre les deux pays, selon Javier Milei
Après avoir ironisé sur le supposé « complexe d’infériorité » de Pedro Sanchez à son égard, Javier Milei a assuré que l’Argentine n’avait pas l’intention de rappeler son ambassadeur à Madrid et que la décision du gouvernement espagnol n’allait pas affecter les relations entre les deux pays. « Il existe depuis longtemps une relation structurelle, avec des entreprises espagnoles qui ont des investissements en Argentine et des liens culturels et économiques de toutes sortes, qui sont entretenus par les individus donc ces liens vont perdurer », a déclaré l’Argentin.
Provocateur jusqu’au bout, Javier Milei a indiqué ce mardi que cette crise ne l’empêcherait pas de voyager comme prévu en Espagne le mois prochain afin de recevoir un prix d’un think-tank libéral espagnol.
T. C.