samedi 26 avril 2025
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Argentine : le ministre de l’Économie Massa et l’ultralibéral Milei au second tour

Les deux candidats à la présidentielle s’affronteront au second tour le 19 novembre prochain. 

Selon des résultats encore provisoires, Sergio Massa, 51 ans et candidat du bloc gouvernemental, a surmonté le handicap d’une économie en souffrance et est arrivé en tête avec 35,9% des voix. Il devance ainsi Javier Milei, 53 ans, crédité de 30,5%. Toutefois, M. Milei confirme sa percée depuis son irruption sur la scène politique il y a deux ans, selon les chiffres de l’Autorité électorale.

Les deux hommes s’affronteront le 19 novembre prochain pour un second tour dans ce pays marqué par la résignation de beaucoup d’électeurs face à plus de dix ans de stagnation économique.

En troisième position, distancée, on retrouve la candidate de l’alliance d’opposition Patricia Bullrich, une ex-ministre de la Sécurité et protégée de l’ancien président libéral Mauricio Macri (2015-2019), avec 23,6% des voix.

« J’espère vraiment qu’il ne gagnera pas »

Ce résultat est une déception pour les supporters de l’ultralibéral candidat. « Le mieux pour le pays aurait été que Milei soit élu dès ce soir parce que l’incertitude va se prolonger. Il y a toujours plus de faim et d’inflation et certains pensent que Massa va les sortir de la pauvreté, mais ça ne marche pas comme ça. Le pays n’aura pas de nouvelle opportunité. J’ai beaucoup d’amis qui sont partis et ça me brise le cœur. Je ne veux pas partir mais pour ça il faut que Milei l’emporte. Si Massa est élu, je vendrai tout le plus vite possible et j’essayerai d’installer mon entreprise en Espagne ou dans un autre pays », confie Luciano Cobla, un entrepreneur de 29 ans qui a voté pour Javier Milei.

Pour d’autres électeurs, s’ils se réjouissent de voir leur candidat en première place, ils s’inquiètent de voir le candidat conservateur avoir autant d’impact dans l’opinion publique. « C’est la première fois que nous avons une candidature aussi ouvertement à droite que celle de Javier Milei. Cela suscite beaucoup de craintes et beaucoup d’incertitudes sur ce qu’il pourrait se passer », partage Jonathan Rivero, un habitant de La Boca, un quartier ouvrier emblématique de Buenos Aires. Et d’ajouter : « J’espère vraiment qu’il ne gagnera pas ».

M. B.