Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a reçu, lundi à Alger, une délégation parlementaire conjointe de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique du nord (AP-OTAN), en visite en Algérie dans le cadre de la coopération avec le Parlement algérien, a indiqué un communiqué du ministère.
La délégation comprenait des parlementaires de la Commission sur la démocratie et de la sécurité (CDS) de l’Assemblée, conduite par Marcos Perestrello de Vasconcellos, et de la Sous-commission sur la résilience et la sécurité civile, ainsi que du Groupe spécial Méditerranée et Moyen-Orient (GSM), présidé par Fernando Gutierrez, précise le communiqué.
Au cours de cette rencontre qui s’est tenue au siège du ministère en présence de l’ambassadeur d’Italie à Alger, de représentants du ministère de la Défense nationale et de cadres du ministère, plusieurs domaines d’intérêt commun ont été abordés, tels que la sécurité énergétique aux niveaux méditerranéen et mondial, le développement des énergies nouvelles et renouvelables, notamment l’hydrogène vert, y compris les projets en cours et à venir, comme le projet du gazoduc d’hydrogène SoutH2 Corridor, qui reliera l’Algérie à l’Allemagne via l’Italie et l’Autriche, ou encore le projet intégré de production d’hydrogène vert et de ses dérivés en Algérie, avec exportation vers l’Espagne via les infrastructures existantes ou un nouveau gazoduc.
Pour M. Arkab, la sécurité énergétique est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure tant pour les pays producteurs que pour les pays consommateurs, en raison des défis liés à la croissance économique, aux situations géopolitiques, à la complexité des flux de transit, aux fluctuations des prix et aux dimensions de l’offre et de la demande, faisant de la sécurité énergétique un enjeu central des relations internationales.
M.Arkab a ajouté que « l’Algérie est un pays producteur et exportateur principal d’énergie et que le concept de la sécurité énergétique signifie de garantir la satisfaction de nos besoins énergétiques à long terme, tout en contribuant à la sécurité énergétique mondiale en assurant un approvisionnement régulier, stable et fiable en pétrole, gaz et autres sources d’énergie ».
S’agissant du développement des énergies renouvelables, le ministre a affirmé que l’Algérie œuvrait à équilibrer entre le développement de ses ressources naturelles et la préservation de l’environnement, en s’appuyant sur l’innovation comme pilier fondamental pour construire un avenir énergétique durable.
Dans le cadre de son adhésion à la transformation énergétique sur les plans national et international, le programme national des énergies renouvelables dont la capacité totale atteindra 15.000 MW d’énergie photovoltaïque d’ici 2035, a été lancé par le groupe Sonelgaz, qui vient d’entamer la réalisation de 3200 MW dans une première phase, selon M. Arkab.
Le ministre a également exprimé la volonté de l’Algérie de devenir un hub énergétique régional, à travers le développement des interconnexions électriques et gazières ambitieuses avec l’Europe et les pays africains voisins, tels que les projets de raccordement électrique avec l’Europe et le gazoduc Transsaharien (TSGP), reflétant les ambitions de l’Algérie en matière de renforcement de la coopération régionale dans le domaine de la sécurité énergétique.
Par ailleurs, le ministre a souligné que « le développement de l’hydrogène vert constitue une priorité pour le gouvernement algérien qui vise à en faire un vecteur stratégique dans le respect de ses engagements climatiques et de son programme de transformation énergétique ».
« L’Algérie dispose des atouts majeurs qui la positionnent comme un acteur régional clé dans ce domaine, notamment son potentiel solaire, et son vaste réseau de transport d’électricité et de gaz, ses importantes capacités en matière d’unités de dessalement d’eau et ses richesses minières. »
S’agissant de la protection des infrastructures, le ministre a réaffirmé l’importance capitale de la sécurité des installations énergétiques en Algérie, soulignant les efforts déployés pour renforcer les mesures de sécurité autour des infrastructures stratégiques, notamment dans les secteurs pétrolier et gazier.
« Des mesures de sécurité et de contrôle ont été mises en place dans le cadre d’un plan global visant à sécuriser et protéger les infrastructures énergétiques, s’appuyant sur une coordination entre les forces de sécurité publiques et les unités de l’Armée nationale populaire (ANP), garantissant ainsi une approche cohérente et renforcée face aux menaces potentielles », a fait savoir M. Arkab.
D’autre part, le ministre a évoqué les axes de coopération fructueuse entre l’Algérie et l’OTAN, notamment en matière de sécurité des installations, de cybersécurité et de transfert de technologies de pointe.
D’autres domaines de coopération potentiels ont également été abordés par le ministre, tels que la gestion des risques, la réponse aux situations d’urgence et le développement des compétences techniques à travers des programmes de formation avancés.
« Ces rencontres constituent une étape importante dans le renforcement des relations entre l’Algérie et l’OTAN, et témoignent de l’engagement de l’Algérie à œuvrer de manière coordonnée pour relever les défis mondiaux dans les domaines de l’énergie et de la sécurité », ajoute le communiqué.
A noter que l’AP-OTAN offre un forum aux parlementaires des pays de l’OTAN, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, en tant qu’espace pour discuter des questions politiques et sécuritaires et renforcer la coopération, notamment dans le domaine économique.
M. B.