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Alors que les ventes de Tesla ont reculé pour la première fois de son histoire l’an dernier, son concurrent chinois BYD vient d’enregistrer un chiffre d’affaires record pour 2024. Plus de 100 milliards de dollars. Signe d’une compétitivité toujours plus grande des constructeurs chinois de voitures électriques. Selon les chiffres publiés mardi 25 mars par l’Association des constructeurs, les ventes de la compagnie d’Elon Musk ont été quasiment divisées par deux sur un an en Europe sur les deux premiers mois de 2025.
« Construisez vos rêves », voilà ce que veut dire l’acronyme de BYD en anglais. Et la firme chinoise semble se rapprocher du rêve justement de tout constructeur de voitures électriques : celui de dépasser Tesla.
Car tandis que les ventes de la marque d’Elon Musk s’effondrent en Chineet baissent aussi en Europe, BYD a enregistré une hausse de 40 % de ses ventes à l’échelle mondiale l’an dernier, et par la même occasion dévoile donc ce chiffre d’affaires record : 107 milliards de dollars en 2024.
Pour la première fois, c’est plus que celui de Tesla sur la même période qui a atteint les 97,7 milliards de dollars annoncés par le constructeur américain. Mais les ventes de ce dernier ont été quasiment divisées par deux sur un an en Europe sur les deux premiers mois de l’année, selon les chiffres publiés mardi par l’Association des constructeurs (ACEA). Freinées par une gamme vieillissante et la réputation de son patron Elon Musk, Tesla a vu ses immatriculations baisser de 49 % en cumulé aux mois de janvier et février, retombant à 19 046 véhicules et 1,1 % de part de marché.
Une année 2025 qui s’annonce plus compliquée pour BYD
Des résultats financiers qui interviennent alors que BYD vient de dévoiler la semaine dernière un nouveau système de recharge ultra-rapide de batteries : il promet plus de 400 kilomètres d’autonomie après 5 min de charge seulement. Ses stations de recharges seraient donc quatre fois plus rapides que celle de Tesla.
En revanche, BYD fait pour l’instant moins de bénéfices que Tesla et 2025 pourrait s’annoncer plus compliqué, à cause des droits de douane imposés par Donald Trump contre les produits chinois, et puis les taxes de l’Europe, 17 % supplémentaires depuis octobre pour toute voiture BYD importée dans l’UE, en raison des fortes subventions versées par Pékin à l’industrie automobile chinoise.
BYD « n’est pas au courant » d’une pareille enquête, a assuré sa vice-présidente Stella Li dans un entretien à l’AFP, jeudi dernier, mais la société « fera toujours preuve de transparence ».
M. B.
