En visite d’État en Chine, ce jeudi 13 avril, le président brésilien est à Shanghai où il a participé dans la matinée à l’inauguration de la banque de développement des pays du BRICS. Et dans l’après-midi, Lula s’est déplacé au siège de Huawei, une visite qui pourrait irriter les États-Unis.
Le ballet des limousines noires de la délégation brésilienne arrivant au centre de recherche de Huawei, à Shanghai, filmé par la télévision centrale de Chine, a été largement partagé sur les réseaux sociaux chinois ce jeudi après-midi.
« Huawei a effectué une démonstration de la 5G et des solutions qu’elle apporte en télémédecine, en matière d’éducation et de connectivité », a commenté Luiz Inácio Lula da Silva sur Twitter.
Le président brésilien, qui a fait du multilatéralisme son cheval de bataille, affirme une nouvelle fois par cette visite qu’il refuse de prendre parti dans la lutte des États-Unis contre le géant chinois des télécoms, ennemi numéro un de Washington.
Non-alignement encore lors de sa participation ce jeudi matin à l’investiture de Dilma Roussef, l’ancienne présidente brésilienne, à la tête de la nouvelle banque de développement des BRICS.
Le groupe des émergents a attiré quatre nouveaux membres, à savoir le Bangladesh, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Uruguay, s’est félicité le président de la première économie d’Amérique du Sud.
La banque de développement doit favoriser les échanges en monnaie nationale, comme l’ont déjà décidé Pékin et Brasilia dans un accord signé le 29 mars dernier.
Air de jazz brésilien dans les grands hôtels de la capitale économique chinoise, avant le tapis rouge vendredi place Tiananmen, à Pékin, pour les têtes-à-têtes avec le nouveau Premier ministre chinois Li Qiang et le président Xi Jinping. Une vingtaine d’accords devraient être signés à cette occasion au grand palais du Peuple.
Joe Biden, en février dernier, la Chine aujourd’hui ; Lula entend soigner les relations avec les deux principaux partenaires commerciaux du Brésil. Huawei est présent au Brésil depuis plus de deux décennies, a cru bon de préciser la diplomatie brésilienne, les visites d’entreprises de Lula à l’étranger ne doivent pas être prises pour des provocations par les États-Unis.
S. L.