Arrivés cet été, Pierre Lees-Melou et Islam Slimani sont déjà incontournables dans le système brestois. Ils ont permis à leur club de prendre un point contre Strasbourg.
Pierre Lees-Melou est comme à la maison. Arrivé à Brest il y a quelques semaines contre 2,3 M€, l’ancien joueur de Norwich City a déjà ses habitudes au stade Francis-le-Blé. Il discute avec des amis, un bambin échappe à un vigile pour venir prendre une photo avec lui. Le Strasbourgeois Jean-Eudes Aholou, qui partageait le même agent que lui (Stéphane Canard), vient le saluer et échange longuement avec lui avant de remonter dans le car. Sur le terrain, « PLM » (29 ans) semble aussi être là depuis très longtemps. Brassard de capitaine, poste de numéro 10 : tous les galons du patron. Hier, contre Strasbourg, il s’est même efforcé de faire le jeu, alors que ce n’est pas forcément son point fort. Et c’est lui qui a ouvert le score dès la 6 e minute. « Hugo Magnetti récupère le ballon, je vois qu’Islam Slimani décroche alors je n’hésite pas et je pars dans son dos. Il me met une passe parfaite et je tire en première intention, le gardien est surpris », raconte le joueur, qui a mis 9 de ses 15 buts en L1 de l’extérieur de la surface.
Parfaitement intégrés
Passeur, Slimani illustre aussi la réussite des recrues offensives brestoises. «Sur cette situation, ils se sont bien trouvés avec un bon enchaînement », a reconnu Michel Der Zakarian, plutôt contrarié par ailleurs par le « brouillon » proposé par son équipe.
L’intégration de Lees-Melou a été aisée. La présence dans l’effectif de Christophe Hérelle, qu’il a côtoyé à Nice entre 2018 et 2020, y a contribué. « Il m’avait dit que c’était un groupe sympa, familial, et mes premières semaines le confirment, souriait la recrue. Au niveau personnel, je suis très content. Au niveau collectif, on aurait aimé faire mieux. » Il n’a pas ménagé ses efforts. Avec onze passes sur treize réussies dans le dernier tiers du terrain, six duels gagnés sur neuf, il a pesé. Dans un style différent, évidemment, de Slimani. « C’est un joueur d’expérience, notait Ronaël Pierre-Gabriel à propos de l’Algérien de 34 ans. Il est très costaud. Cela fait progresser d’affronter des joueurs comme lui. » Souvent juste dans ses remises, très bon dans les airs, l’ancien Monégasque et Lyonnais a posé ses pattes sur le poste de numéro 9. « Il a du flair, il communique beaucoup et guide les autres attaquants dans le pressing », explique Lees-Melou à propos de Slimani, qu’on a vu vociférer tout le match à l’encontre de ses partenaires. Tous deux viennent de retrouver la L1 et ils comptent bien ne pas y passer inaperçus.
M. B.