C’est dans une ambiance conviviale que s’est déroulée la cérémonie des trophées du Sustainable Economy Forum.
Plusieurs personnalités, dont des chefs d’entreprises, étaient conviées à cette. Cet événement d’envergure a rassemblé l’ensemble des parties prenantes du développement durable, notamment les institutions, les entreprises et la société civile, afin de discuter de sujets tels que l’économie décarbonée, l’économie circulaire, les villes durables et les projets liés à l’eau.
Lors de la cérémonie, Les participants ont pu découvrir les stratégies de RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) des grandes entreprises et de leurs partenaires. Des panels ont été organisés. L’on a constaté l’intervention de plusieurs responsables et chefs d’entreprises qui chacun de son côté a défini l’impact de la decarbonation, la durabilité environnementale, etc.
La veille de la cérémonie des trophées du Sustainable Economy Forum Narimane Kenzari, General Manager et co-fondatrice du SEF, s’est prêtée à des questions que nous lui avons posé.
Après le grand événement du 6 et du 7 novembre qui a réuni 1200 personnes au CIC, le Sustainable Economy Forum organise une remise de trophées le 12 mai. Narimane, pourriez-vous nous expliquer les objectifs du Sustainable Economy Forum ? Tous les rapports d’experts, du GIEC à l’ONU, nous confirment aujourd’hui que nous avons atteint l’essentiel des limites planétaires et que la mise en place d’un nouveau modèle économique s’impose. L’Algérie a une grande place à jouer dans cette nouvelle economie decarbonée et responsable. Le Sustainable Economy Forum vise à fédérer les acteurs qui préparent le terrain en Algérie pour nous l’espérons devenir un modèle.
Quels sont les fondements de cette nouvelle economie et en quoi l’Algérie peut-elle en devenir leader ? Les maitres mots sont Economie Decarbonée, circulaire, durable et inclusive. Decarbonée car l’empreinte carbone de l’activité humaine a atteint un seuil dangereux. Les émissions en 2023 ont dépassées 40 milliards de tonnes et ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’objectif de conserver une augmentation de température en dessous de 1,5 degrés (par rapport à l’ère pré-industrielle). A ce titre plusieurs entreprises membres du SEF ont un objectif dit « Net Zero »
C’est-à-dire d’avoir une empreinte nulle à une certaine échéance. Sur les sujets de décarbonation l’Algérie, et son potentiel solaire, peut devenir un leader et attirer beaucoup d’industrie à decarboner.
Par ailleurs la nouvelle Economie devra être circulaire, c’est à dire favorisant la récupération et la réutilisation des produits consommés. Enfin cette Economie devra être inclusive et réduire les inégalités, ce qui est déjà une priorité dans le modèle algériens.
Mais nous parlons souvent du gaspillage et du manque de civismes par certains. Est-ce compatible avec votre discours ? Attention, je n’ai pas dit qu’il n’y avait aucun effort à faire mais simplement que nous avons toutes les cartes pour devenir un champion. Mais nos comportements doivent changer et c’est tout l’objectif du forum. La sensibilisation sera bien sûr essentielle pour éviter les climatisations et les fenêtres ouvertes, les déchets jetés dans la nature ou encore certains trajets en voiture inutiles. Au niveau des entreprises également de grands efforts doivent être déployés et nous sommes ravis de la place croissante que prend la RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale des Entreprises) dans les entreprises en Algérie.
Le 12 mai vous allez décerner des trophées à des entreprises et des institutions qui oeuvrent, réellement dans le sens de l’Economie Durable. Ces acteurs ont-ils été difficile à identifier ? Il y en a plus que l’on pourrait croire mais moins que l’on souhaiterait. Il y a des éléments étonnants. Si l’on vous dit que la wilaya d’Alger fait plus en terme de verdissement que pas mal de capitales européennes vous pourriez m’accuser de chauvinisme, et c’est pourtant une réalité. De la même manière plusieurs entreprises algériennes et opérants en Algérie appliquent les meilleures pratiques en terme de RSE. Ce n’est pas bien sûr pas encore généralisé mais nous pensons que récompenser ceux qui oeuvrent de manière effective pourra créer un effet d’entrainement. La raison d’être c’est certes de faire du profit mais nous pensons qu’aujourd’hui c’est aussi d’améliorer le cadre dans lequel nous vivons.
Mohammed Bessaïah