Avant le couronnement du roi Charles, samedi 6 mai, les yeux se tournent à nouveau vers les joyaux de la couronne britannique, non sans raviver certaines controverses. S’il a été décidé que la reine Camilla ne portera pas la couronne ornée du diamant indien Koh-i-Noor, dont l’Inde exige le retour, des diamants Cullinan sud-africains, en revanche, figureront parmi les symboles du pouvoir au cours de la cérémonie. De quoi raviver les appels de certains Sud-Africains qui exigent leur restitution.
Le débat refait régulièrement surface à l’occasion de visites royales, ou tout récemment lors des funérailles de la reine Elizabeth II : l’Afrique du Sud doit-elle exiger la restitution de ses diamants ?
Leur découverte remonte à 1905, lorsque le plus gros diamant brut au monde, de plus de 3 106 carats, est extrait de la mine de Thomas Cullinan près de Pretoria. Le gouvernement de l’époque, sous le joug britannique, l’achète et l’offre en cadeau d’anniversaire au roi Edouard VII, pour renouer les liens avec la couronne après la guerre des Boers. Envoyé à Amsterdam, aux Pays-Bas, il sera taillé en plusieurs pierres.
La pierre la plus importante, le diamant Cullinan I, surnommé le « Star of Africa », orne désormais le sceptre royal que tiendra le roi Charles lors du couronnement. D’autres pierres sertiront également la couronne que portera son épouse Camilla.
Nulle demande officielle de restitution n’a jamais émané des gouvernements sud-africains contemporains. Mais quelques voix de partis d’opposition minoritaires considèrent que ces diamants ont été volés aux Sud-Africains par un gouvernement colonial illégitime. Et une pétition en ligne a regroupé près de 8 000 signatures pour réclamer leur retour dans un musée du pays.
C. B.