Kemi Badenoch a été désignée, samedi 2 novembre, cheffe du Parti conservateur britannique. D’origine nigériane, c’est la première femme noire a occupé ce poste. Réputée pour son franc-parler et défendant une ligne de droite dure, elle rêve d’occuper à terme le fauteuil de Premier ministre. D’ascendance Yoruba et issue d’un milieu privilégié à Lagos, elle assume un héritage culturel qui nourrit une ambition forte : occuper à terme les plus hautes fonctions politiques au Royaume-Uni.
Kemi Badenoch est née en 1980 à Londres, mais c’est dans un quartier huppé de Lagos qu’elle grandit.
La nouvelle cheffe de l’opposition britannique est l’aînée d’un médecin généraliste dans une clinique privée et d’une professeure d’université. En 1996, ses parents l’envoient au Royaume-Uni, le Nigeria est alors plongé dans les années de plomb du dictateur Sani Abacha.
Une visite publique au Nigeria en 2024
Après des études en informatique, Kemi Adegoke, son nom de jeune fille, décroche un contrat à plein temps dans la finance, puis en tant que cadre exécutive de The Spectator, un hebdomadaire politique anglais de droite.
En 2005, Kemi Badenoch rejoint le Parti conservateur, elle gravit tous les échelons d’élue locale à ministre d’État dans le dernier gouvernement des Tories. D’ailleurs, sa dernière visite publique au Nigeria, date de février 2024. Alors ministre du Commerce, elle signe plusieurs partenariats entre le Royaume-Uni et son pays d’origine.
« Immigrée de la première génération »
Petite-fille d’un pasteur méthodiste, Kemi Badenoch se définit dans le désordre comme chrétienne, Yoruba, Britannique, et aussi féministe contre le genre.
Si elle s’autoproclame « immigrée de la première génération », elle veut décomplexer le Royaume-Uni, lui rendre, selon elle, sa grandeur en défendant des politiques dures, notamment sur l’immigration. Elle espère devenir une nouvelle « Dame de fer », comme son modèle Margaret Thatcher.
M. G.