Le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez est confronté, en cette rentrée, à une hausse spectaculaire des arrivées de migrants clandestins, principalement dans l’archipel des Canaries qui se sent abandonné par Madrid et l’Europe. Le chef du gouvernement est actuellement en tournée en Afrique pour tenter de trouver des solutions.
Le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez poursuit un voyage de trois jours au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie pour tenter de trouver des solutions. Trois pays d’où partent en effet de plus en plus de migrants en direction de l’archipel espagnol des Canaries. Or, pour cette seule année 2024, on recense déjà près de 23 000 entrées jusqu’à août, soit une augmentation annuelle de 126%. Il y a six mois, le même Pedro Sanchez s’était rendu pour le même sujet à Nouakchott et avait annoncé 180 millions d’euros d’aide.
Dans l’île d’El Hierro, au sud de l’archipel des Canaries, c’est la panique. Chaque jour, on voit arriver des migrants venus des côtes de Mauritanie, après un voyage précaire et très dangereux. Les équipes du sauvetage maritime, qui dépend de l’État, viennent de sauver 51 personnes à bord d’un cayuco, qui étaient sur le point de faire naufrage et de mourir.
Des infrastructures complètement saturées
Un cayuco, c’est une de ces embarcations de pêche traditionnelles où s’entassent des migrants et qui, ces derniers mois et dernières semaines, convergent massivement vers les Canaries. Depuis cet archipel espagnol, ils sont transportés vers la péninsule ibérique.
Mais, là, surtout pour les mineurs, les infrastructures d’accueil sont totalement saturées et les autorités insulaires demandent désespérément à Madrid des rallonges budgétaires et surtout de pouvoir acheminer ces migrants de façon systématique et facile vers la péninsule ibérique.
Pour l’heure, ce mécanisme se heurte à la résistance des régions. L’inquiétude monte, car à en croire le gouvernement régional des Canaries, environ 200 000 Maliens qui fuient la guerre se dirigent ou se trouvent en Mauritanie avec l’idée de tenter, eux aussi, leur chance à bord des cayucos, à destination de l’archipel.
F. M.