Le plus grand constructeur automobile des États-Unis en termes de ventes, General Motors, a trouvé un accord de principe pour mettre fin à la grève dans ses usines. Le texte doit encore être voté par les membres du syndicat automobile américain, mais il devrait signer la fin d’une grève historique dans l’automobile aux États-Unis. Car ces derniers jours, les deux autres constructeurs concernés par cette grève, Ford et Stellantis, ont, eux aussi, trouvé un accord avec le syndicat, après six semaines de mobilisation pour exiger d’importantes hausses de salaires.
Les dernières négociations ont duré presque toute la nuit pour finaliser l’accord avec General Motors, rapportent les médias américains. À la clé, comme pour Ford et Stellantis, une hausse de 25% des salaires de base, sur quatre ans. Les trois entreprises ont aussi accepté d’ajuster à l’avenir les salaires en fonction du coût de la vie et de l’inflation.
Le syndicat américain de l’automobile, qui avait mobilisé jusqu’à 45 000 ouvriers au plus fort de la grève, demandait 40% d’augmentation de salaire. Mais comme le note l’agence de presse Bloomberg, la stratégie du syndicat de lancer un mouvement inédit chez ces trois constructeurs emblématiques en même temps a, semble-t-il, payé. Les salariés ont en effet aussi récupéré une partie des avantages auxquels ils avaient accepté de renoncer lors de la crise financière de 2008.
La grève aura coûté plusieurs milliards de dollars en tout aux constructeurs automobiles. Mais elle aura porté ses fruits pour les ouvriers de ces entreprises, a souligné le patron du syndicat des travailleurs unis de l’automobile, Shaw Fain,
« Le pouvoir de la grève ne doit pas être minimisé. Au cours des 44 jours de notre grève, Stellantis a plus que doublé la valeur totale des propositions qu’ils avaient mises sur la table. Chez Stellantis, nous n’avons pas seulement assuré un accord record, nous avons commencé à renverser le cours de la guerre contre la classe ouvrière américaine et nous sauvons vraiment le rêve américain. Les membres de notre syndicat à travers tout le pays, viennent de montrer au monde entier, le pouvoir que les travailleurs ont quand ils se mettent en grève. Et nous disposons de l’outil le plus puissant pour protéger nos emplois et sauver le rêve américain. »
Joe Biden a salué les accords sociaux qu’il a qualifiés d’« historiques » conclus entre le syndicat UAW et les trois géants de l’industrie automobile General Motors, Stellantis et Ford, après plusieurs semaines de grève. « Ces accords record récompensent les ouvriers de l’industrie automobile qui ont fait beaucoup de sacrifices pour que le secteur continue à fonctionner » lors de la grande crise économique de 2009, a estimé le président américain. Joe Biden soutenait le mouvement et avait même rejoint des ouvriers sur un piquet de grève, le mois dernier.
M. B.