dimanche 22 décembre 2024
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États-Unis : Joe Biden veut «réévaluer» sa relation avec l’Arabie saoudite

Joe Biden veut « réévaluer » la relation des États-Unis avec l’Arabie saoudite, c’est ce qu’indique la Maison Blanche aujourd’hui. L’annonce fait suite au camouflet diplomatique que constitue la décision de l’Opep+ la semaine dernière de sabrer ses quotas de production de pétrole. En juillet, le président américain s’était pourtant rendu à Riyad pour rencontrer le prince héritier qu’il avait juré de traiter en « paria ».

Conséquence directe de l’humiliation diplomatique subie la semaine dernière par Joe Biden, cette poignée de main avec Mohamed ben Salman qui s’est traduite par une claque au visage, comme l’écrit la presse américaine.

Il y a trois mois, le président américain était à Jeddah pour rencontrer le prince héritier. Ce même prince dont il avait juré de faire un « paria » sur la scène internationale après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. En échange de cette réhabilitation, le président américain espérait que l’Arabie saoudite, leader des pays de l’Opep, pousse le cartel pétrolier à ouvrir ses vannes de brut. Tout cela pour faire baisser les prix du carburant aux États-Unis et donc l’inflation record qui plombe sa cote de popularité à l’approche des élections de mi-mandat.

Mais son pari diplomatique se solde par un échec retentissant : la semaine dernière, l’Opep+ annonce qu’elle va au contraire limiter sa production de pétrole. Un camouflet pour la Maison Blanche qui réagit aujourd’hui. « Le président a été très clair, dit son porte-parole John Kirby, nous devons réévaluer cette relation » avec l’Arabie saoudite ». Et Joe Biden se dit prêt à reconsidérer cette relation en partenariat avec le Congrès,  au moment où plusieurs élus influents appellent à cesser toute livraison d’armes au royaume saoudien.

« Ce vote de l‘Opep+, ce non choix de l’Arabie saoudite entre la Russie et les Etats-Unis aujourd’hui, à un moment de repositionnement régional et global pour ou contre la Russie n’est pas acceptable dans ce grand jeu diplomatique de Washington aujourd’hui. »

D. T.