Les principaux réseaux sociaux aux États-Unis ont dévoilé leur stratégie pour endiguer la prolifération de fausses informations politiques sur leurs plateformes à l’approche des élections américaines de mi-mandat en suivant les recommandations de la Commission fédérale des communications. L’application chinoise TikTok annonce, vouloir empêcher les créateurs de contenus de publier des messages politiques rémunérés sur son réseau de diffusion vidéo.
L’application TikTok, soupçonnée aux États-Unis d’espionner pour le compte de la Chine ses abonnés américains, rappelle que l’achat de publicités politiques est interdit depuis 2019 sur sa plateforme. Une interdiction que les équipes de campagne avaient largement contournée lors des précédentes élections, en payant directement des influenceurs pour diffuser leurs messages dans des vidéos.
TikTok a décidé de déployer en interne des équipes spécialement chargées de traquer les créateurs de contenus à caractère politique qui seraient rémunérés.
Les géants du secteur renforcent leurs équipes de modération
Tous les réseaux renforcent leurs équipes de modération et de vérification des faits dans les messages que publient les internautes. Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, a aussi déclaré qu’il empêcherait les annonceurs de diffuser de nouvelles publications politiques, une semaine avant l’élection du 8 novembre. Twitter a prévu de placer des étiquettes devant certains tweets trompeurs et d’insérer des informations fiables et vérifiées dans ses fils d’informations.
Mais toutes les mesures annoncées par les réseaux sociaux américains sont jugées insuffisantes par les ONG de protection des droits civiques aux États-Unis. Elles n’ont pas permis, selon leur analyse, d’endiguer le flot des fausses informations en ligne, lors de la dernière campagne présidentielle américaine.