Les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint près de 4 milliards USD à fin août 2022, soit une hausse annuelle de 42%, a indiqué, lundi à Alger, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.
Le Premier ministre présentait la Déclaration de Politique générale du Gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors d’une séance plénière présidée par M. Brahim Boughali, président de l’institution parlementaire, en présence des membres du Gouvernement.
« Les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse sensible de 42%, passant de 2,61 Mds USD fin août 2021, à près de 4 Mds USD fin août 2022 », a précisé M. Benabderrahmane.
« A fin août 2022, la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 14 Mds USD, contre un déficit de 862 millions Usd durant la même période de 2021 », a fait savoir le Premier ministre, rappelant que ce déficit avait atteint 10,6 Mds Usd en 2020 .
La balance des paiements a enregistré, elle aussi, un excédent de l’ordre de 9,1 Mds Usd, contre un déficit de 4,4 Mds Usd durant la même période en 2021, selon le Premier ministre.
« L’Algérie a œuvré, en 2021, à la reprise de l’activité économique après une baisse significative enregistrée en 2020 du fait de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il fait remarqué, relevant que « l’économie algérienne a ainsi connu, en 2021, un effet de rattrapage caractérisé par une croissance économique de +4,7% ».
Il a fait observer, dans le même cadre, que l’indice des prix à la consommation (IPC) « a enregistré une hausse de +7,2% à fin 2021, contre +2,4% à fin 2020 », expliquant que « cette inflation est principalement tirée par les produits alimentaires (+10,1%) et les produits manufacturés (+6,3%) ».
Cette hausse intervient dans le sillage d’une augmentation des niveaux d’inflation à l’échelle internationale causée par les chocs successifs qu’à connu le monde ces deux dernières années, le taux d’inflation s’étant établi à 7,8% en avril 2022 et 10% en septembre 2022 en Europe, des taux jamais atteints depuis 2008.
Ces niveaux élevés d’inflation « sont le résultat de la flambée des prix des matières premières et des produits alimentaires, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et l’augmentation des coûts du fret, des facteurs ayant accru la concurrence féroce sur ces produits, d’autant que cette situation a eu un impact sur la sécurité alimentaire et sanitaire des pays », a expliqué le Premier ministre.
Abordant la situation financière, le Premier ministre a affirmé que le Gouvernement « a axé ses efforts en 2021 sur le maintien de la stabilité des principaux indicateurs macro-économiques, et la réduction des déséquilibres internes et externes ».
A ce propos, les recettes budgétaires au titre de l’exercice 2021 ont enregistré une hausse de +15,5%, et les dépenses budgétaires de + 7,6%, a-t-il indiqué.