jeudi 17 octobre 2024
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Festival Cinémas du Sud 2023 – 23e édition Organisé par Regard Sud

Plongée dans le cinéma du Maghreb et du Moyen-Orient d’aujourd’hui, offrant une vision plurielle de ces pays aux histoires et aux destins différents, cette 23e édition se penche plus particulièrement sur la jeunesse et les femmes.

Cette année, en partenariat avec la Saudi Film Commission, la soirée d’ouverture sera dédiée à la jeune création cinématographique saoudienne.

Nous projetterons deux avant-premières venues de Palestine et du Liban.

L’occasion aussi de découvrir des premiers films et de rencontrer les nombreux cinéastes invités.

La soirée d’ouverture de cette 23e édition sera dédiée à la jeune création cinématographique saoudienne, en partenariat avec la Saudi Film Commission (La Commission du film d’Arabie Saoudite). Une véritable exploration de ce cinéma en pleine effervescence qui, depuis 2021, organise son propre rendez-vous cinématographique à l’échelle mondiale, le Festival International du Film de la Mer Rouge à Djeddah. Nous projetterons le court-métrage Dunya’s Day du jeune Raed Alsemari, prix du meilleur court métrage au Festival de Sundance 2019 et première œuvre diffusée après la levée de l’interdiction du cinéma en Arabie Saoudite en 2018. Il précédera Scales, premier long-métrage de la cinéaste Shahad Ameen, prix de Vérone du film le plus innovant au Festival du Film de Venise 2019.

En avant-première, avec la présence exceptionnelle du jeune réalisateur palestinien Firas Khoury, nous programmerons Alam. Inspiré de son adolescence, son film nous livre, non sans humour ni finesse, un portrait poignant de cette jeunesse, portée par cette volonté de vivre librement.

Premier film irakien sélectionné au Festival de Venise 2022, le premier long-métrage du cinéaste Ahmed Yassin Al Daradji, Hanging Gardens, projeté en sa présence, nous présente une œuvre poétique et métaphorique au scénario subtil qui permet, par le biais d’une poupée gonflable, de dénoncer l’influence américaine, l’omniprésence sociétale de la sexualité, et les violences faites aux femmes irakiennes.

Du côté jordanien, Daughters of Abdul-Rahman de Zaïd Abou Hamdan, raconte l’histoire de quatre sœurs très différentes qui se retrouvent suite à la mystérieuse disparition de leur père. Il y a la conciliante Zainab, la cynique et froide Samah qui se dispute toujours avec la très religieuse Amal portant le niqab. Tour à tour, elles se heurtent à leur petite sœur libérale, têtue et indépendante, Khitam. Quatre sœurs qui doivent affronter la vérité sur elles-mêmes dans les situations les plus improbables.

En avant-première, autre film sur la rébellion féminine contre le patriarcat dominant, prix du public Cinémed 2022, La Nuit du Verre d’Eau de Carlos Chahine. Inscrivant son premier long dans le contexte historico-politique de la guerre civile au Liban, le réalisateur libanais adjoint à la beauté des paysages libanais celle de ses héroïnes aspirant à l’émancipation.

Librement inspiré d’une histoire vraie, celle des années de combat que son père a traversées, le cinéaste marocain, Al Hadi Ulad Mohand signe avec La vie me va bien, un premier long-métrage qui, par ses larges et longs plans-tableaux de la ville d’Assilah, et ses moments d’amour et d’humanité absolue, dilate le temps et nous offre des instants de poésie et de beauté. Une ode marocaine à la vie.

Venu d’Algérie, La Vie d’Après du cinéaste Anis Djââd, prix de la critique africaine au Festival International du film d’Amiens 2022, dessine un autre portrait de femme, mettant en avant la condition féminine et la jeunesse désœuvrée, qui, aspirant à un avenir meilleur, n’ont d’autres choix que de fuir. Un film juste et émouvant.

Inspiré du célèbre roman de Sonallah Ibrahim, le réalisateur égyptien, Samir Nasr, nous plonge avec Sharaf (Tanit de Bronze aux Journées cinématographiques de Carthage 2022), dans l’univers carcéral d’un monde arabe dystopique mais révélateur de la situation actuelle des sociétés arabes.

En clôture, avec la présence de l’actrice syro-libanaise Dea Liane, la talentueuse cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania, (Le Challat de Tunis et La Belle et la Meute) nous emmènera, avec L’homme qui a vendu sa peau, en Syrie. Avec Yahya Mahayni, prix Orrizonti du meilleur acteur de la Mostra de Venise 2020, le film qui met à l’affiche l’italienne Monica Bellucci, confronte deux mondes radicalement opposés, dont émane une profonde réflexion sur les notions de liberté.

Le Ciné Mourguet

Le Festival Cinémas du Sud prendra son quartier à Sainte-Foy-lès-Lyon au Ciné Mourguet, à l’occasion d’une séance spéciale le dimanche 9 avril.

En avant-première sera présenté La Dernière reine, premier long-métrage co-réalisé par les cinéastes algériens Adila Bendimerad et Damien Ounouri. Un dernier voyage géographique et historique dans l’Algérie du XVIe siècle, entre conte et réalité, à la découverte de la reine Zaphira.

Explorer le cinéma du Maghreb et du Moyen-Orient, faire partager une cinématographie peu connue qui contribue de façon constructive aux questionnements traversant le monde arabe contemporain, susciter des débats avec le public, telles sont les objectifs du Festival Cinémas du Sud.

Autant de rendez-vous à ne pas manquer lors de cette 23e édition des Cinémas du Sud qui s’annonce prometteuse. A vos agendas !

Mohammed Bessaïah