jeudi 21 novembre 2024
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Feu vert de la France pour la cession du Doliprane au fonds américain CD&R après un accord

Concernant le dossier de la vente de Doliprane, le gouvernement français a annoncé, dimanche 20 octobre, la signature d’un « accord tripartite » entre l’État, Sanofi et le fonds d’investissement américain CD&R, qui récupère 50% des actions d’Opella, le laboratoire qui produit le médicament favori des Français. L’État va lui aussi entrer au capital, via l’investissement de Bpifrance.

Après une semaine de tractations, l’État français a obtenu plusieurs engagements de la part de Sanofi et de son repreneur. Les produits actifs dans les médicaments d’Opella seront produits au pays, et le marché français restera prioritaire.

Autre gain important : CD&R s’engage à faire grandir la filiale qu’il rachète. Cette promesse d’investissement n’est pas encore chiffrée, mais le cabinet du ministre de l’Industrie parle d’une précieuse garantie qui sécurise des avancées sur le plan industriel, notamment en matière d’emploi.

Les ministères de l’Économie et de l’Industrie se félicitent d’avoir obtenu une entente « à la hauteur de ce qu’ils avaient demandé ». « On a atteint le plus haut niveau de garanties possible dans les discussions » avec Sanofi sur ce dossier, ont précisé les cabinets des ministres de l’Économie et de l’Industrie.

Cet « accord tripartite » va dans le sens de la souveraineté sanitaire et industrielle, assure l’entourage du ministre de l’Économie. Le ministre français de l’Économie, Antoine Armand, a assuré sur X avoir « obtenu les garanties du maintien et du développement en France » de cette filiale qui représente 1 700 emplois en France et à propos de laquelle les syndicats s’inquiètent. « Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées. Pour le Doliprane et les autres médicaments essentiels au pays », a-t-il ajouté.

En plus de cette entente, le gouvernement a obtenu l’entrée au capital de Bpifrance, la banque publique d’investissement, ce qui permettra à l’État de siéger au conseil d’administration et de suivre de l’intérieur l’évolution de la filiale.

Derrière assurance pour le gouvernement, puisqu’il s’agit d’un secteur sensible : la transaction fera l’objet d’une procédure d’investissement étranger en France. Un contrôle qui permettra au ministre de l’Économie de réviser en profondeur le dossier avant d’approuver, ou non, l’acquisition.

M. B.