vendredi 22 novembre 2024
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Football : l’OM élimine Benfica au courage et rejoint les demi-finales de Ligue Europa

L’OM a été courageux, l’OM s’est dépouillé et l’OM l’a emporté. Que d’efforts pour les Marseillais, afin de l’emporter 1-0 puis aux tirs au but (4-2) dans ce quart de finale retour de la Ligue Europa au Vélodrome. Ce jeudi 18 avril est un jour de fête dans la Cité phocéenne, car le club olympien a écrit une nouvelle page de son histoire européenne. 

L’OM et Benfica, deux clubs dont les lourdes histoires semblent avoir pesé sur les jambes des acteurs de ce match. Celles des Marseillais ont d’abord été tremblantes à l’approche du but adverse, puis celles des 22 hommes sur la pelouse se sont immensément alourdies à mesure que les minutes ont défilé. C’est finalement Marseille qui a arraché sa qualification pour les demi-finales de la Ligue Europa, au bout de la nuit et de l’effort. Les Olympiens en ont fait tellement ce jeudi, qu’ils ont fini par en faire assez.

Dans un match retour à domicile d’un tour éliminatoire de coupe d’Europe avec un but à rattraper, il est évident de mettre la pression d’entrée. De surfer sur la vague, profiter de l’atmosphère brûlante d’un Vélodrome qui a connu de belles heures en C1 et qui réclame des vibrations continentales. Alors les hommes de Jean-Louis Gasset se sont employés à les lui donner le plus rapidement possible.

Grâce à un entrejeu dominant d’entrée et un Valentin Rongier aux nombreuses récupérations de balle qui ont permis au Vélodrome de s’enflammer, les Bleu et Blanc ont poussé. Mais à part Iliman Ndiaye, qui s’est vite retourné à l’entrée de la surface pour déclencher une frappe trop molle (8e) et une volée de Pierre Emerick Aubameyang après une récupération haute (24e), pas grand-chose à se mettre sous la dent. La pression est là, l’atmosphère aussi, pas les frissons autour de la cage d’Anatoliy Trubin.

La faute à une défense benfiquiste expérimentée et menée par un Nicolas Otamendi jamais paniqué. Que ce soit dans le jeu aérien ou sous pression à la relance, il ne s’est pas trompé et a éteint quelques feux avec sa charnière. Bien aidé par l’imprécision technique de certains attaquants marseillais, à commencer par Amine Harit dont les transmissions ont manqué de tout.

Beaucoup d’efforts et un seul but

On aurait pu croire que Gasset pense à sortir l’international marocain, mais dans le secteur offensif, c’est d’abord Ounahi qui a cédé sa place avant l’heure de jeu. Soglo est également remplacé pour faire rentre Luis Henrique et Faris Moumbagna afin d’apporter du poids devant. Le sang neuf a amené de la vitalité et de belles occasions, à l’image de la frappe de Geoffrey Kondogbia, stoppée miraculeusement par Trubin (70e). Tant de vitalité que c’est Moumbagna qu’est venu le but de l’ouverture du score et de l’égalisation (Benfica l’a emporté 2-1 à l’aller).

Après dernières forces jetées dans la bataille, sans calcul, et dont les Marseillais auront bien besoin en Ligue 1 pour la fin de saison, le Vélodrome était en prolongation. Une demi-heure supplémentaire dominée par la peur de prendre un but, ce qui aurait été synonymes pour les deux parties d’abandon des rêves de dernier carré. Des crampes et des entrées de minots de 17 et 19 ans plus tard, comme Lille et Aston Villa plus tôt dans la journée, il fallait se départager aux tirs au but. Il était temps que les 22 acteurs s’y dirigent, car les jambes de Veretout étaient complètement tétanisées alors que Gasset avait utilisé ses six changements.

Comme un symbole, c’est Angel Di Maria, l’ancien Parisien qui avait alourdi la marque au match aller, qui a raté son premier tir au but, expédiant le cuir sur le poteau. Après quoi, les pieds sont restés sûrs et les épaules bien solides pour que, chacun leur tour, les Olympiens transforment leurs tentatives, jusqu’à ce que Pau Lopez dégaine une main droite ferme devant Antonio Silva. Luis Henrique n’avait plus qu’à finir le travail. Il ne s’est pas fait prier pour envoyer son club dans le dernier carré et toute une ville au septième ciel.

Y. L.-C.