C’est un livre qui fait déjà parler de lui alors qu’il n’est pas encore sorti. Nicolas Sarkozy publie son troisième ouvrage Le temps des combats qui raconte la fin de son mandat, de 2009 à 2011. Parution prévue la semaine prochaine, le 22 août. Mais l’ancien président de la République en a déjà dévoilé la teneur dans un long entretien au Figaro dans lequel l’ex-locataire de l’Elysée n’épargne pas Emmanuel Macron. Bien au contraire.
Jamais Nicolas Sarkozy n’avait été aussi critique envers celui qu’il a pourtant soutenu à la dernière présidentielle. « Emmanuel Macron pense qu’il est le maître du temps, ce n’est pas mon avis », tacle d’emblée dans le Figaro l’ancien président. « Le temps ne nous appartient pas », prévient-il, avant de faire la leçon à son successeur sur les dossiers du moment.
Recadrage
L’Ukraine d’abord. Nicolas Sarkozy qualifie de « fallacieuses » les promesses d’adhésion à l’Union européenne faites au président Zelenski. L’Algérie ensuite. « N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle » entre nos deux pays, avertit, sévère, l’ancien chef de l’État. Quant aux émeutes qui ont secoué la France au début de l’été, Nicolas Sarkozy recadre Emmanuel Macron : « Personne ne peut être surpris. »
Éloges
Beaucoup plus d’éloges en revanche en direction de l’ambitieux Gérald Darmanin, ancien LR, qui a, selon lui « géré au mieux » les violences. Dans son livre, l’ancien président va encore plus loin. « Il est l’un des quadragénaires les plus prometteurs », écrit-il. Avant de se demander si le ministre de l’Intérieur saura franchir l’étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République ? « Je lui souhaite, répond-il. Car il a des qualités évidentes ». Un soutien appuyé, et un nouvel affront pour son ancienne famille politique.
B. M.