vendredi 22 novembre 2024
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France : les proches et les fans de Jane Birkin lui rendent hommage

Un dernier hommage pour Jane Birkin. La chanteuse et actrice, décédée le 16 juillet, a été inhumée ce lundi 24 juillet à Paris. Les obsèques ont eu lieu à l’église Saint-Roch. Une partie de la cérémonie a été célébrée en anglais, compte tenu des origines britanniques de Jane Birkin. Une cérémonie dans l’intimité donc, mais à proximité de l’église, un écran géant a été installé et un millier de personnes environ a suivi la cérémonie, pour un dernier adieu.

Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon, les deux filles de Jane Birkin, ont porté le cercueil de leur mère en entrant dans l’église. De nombreuses célébrités étaient également présentes : Etienne Daho, Carole Bouquet, Catherine Deneuve, Yvan Attal, Chiara Mastroianni ou encore Isabelle Hupper. Brigitte Macron et la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, ont également pris place dans l’église, dont le parvis était couvert de fleurs, témoignant de l’émoi national suscité par la disparition de la chanteuse et actrice, le 16 juillet dernier à 76 ans.

« Je vois déjà le vide qu’elle nous laisse. C’est ma maman, notre maman, votre maman », a lu Charlotte Gainsbourg, très émue. Lou Doillon s’est souvenue de nombreux moments partagés avec sa mère et toute sa famille, tous témoignant de l’excentricité, l’audace et l’humour de l’Anglaise préférée des Français. Elle a conclu : « Maman, […] Merci de ne pas avoir été ordinaire, raisonnable et docile. Ce monde de demain, bien paisible et raisonné, ça m’emmerde déjà ».

La cérémonie a été célébrée selon le rite anglican et ponctuée de poignants hommages dont celui du médecin qui l’a suivie lors de sa leucémie. Le cercueil a ensuite été porté au son de « La Javanaise », sous les applaudissements du public.

Jane Birkin, Londonienne, naturalisée française, mais restée anglaise dans l’inconscient collectif avec ses délicieuses fautes d’accent, faisait partie du paysage depuis plus d’un demi-siècle et sa rencontre avec Serge Gainsbourg à la fin des années 1960.

Hommage du public

« Sans elle, il nous manque la lumière, j’adorais cette femme artiste engagée, capable d’empathie pour les causes essentielles », a commenté Jean-Baptiste, venu de Bourgogne avec une pancarte indiquant « Merci Jane Birkin » et « Jane Forever ». Plus de 1 500 personnes anonymes étaient rassemblées à proximité de l’église devant un grand écran. L’accès à l’église était réservé à l’entourage.

« Nous sommes venues rendre hommage à celle qui nous a soutenues dès le début en se coupant une mèche de cheveu après le meurtre de Mahsa Amini » en Iran, a expliqué Mahasti, la cinquantaine, portant, elle aussi, une pancarte : « Merci Jane, les femmes iraniennes ne vous oublieront pas ».

« Elle fait partie des étoiles qui transmettent la liberté », a commenté Serge Quin, 60 ans. « Son sourire, c’est une époque et une génération qui nous offrait cette spontanéité », a renchéri Bouchra, 50 ans.

Icône de la liberté 

« Ma Jane, grâce à ton talent, ton élégante beauté libre, ton humour piquant, macabre et britannique, tu as accompagné nos adolescences moroses. Nous voulions être toi, ou Serge », avait écrit dans son hommage Etienne Daho, chanteur devenu un proche, collaborateur sur le dernier album de la chanteuse Oh ! Pardon tu dormais…

« Parce qu’elle incarnait la liberté, qu’elle chantait les plus beaux mots de notre langue, Jane Birkin était une icône française », avait aussi salué sur Twitter le président Macron.

Depuis que l’artiste a été découverte sans vie à son domicile parisien, les fans se pressent, parfois bouquet de fleurs à la main, au 5 bis de la rue Verneuil à Paris. Lieu où elle résida avec Serge Gainsbourg, quand le couple incarnait l’alliance du chic et du choc, accompagné d’un parfum de scandale.

Des fleurs ont également été accrochées sur la palissade autour de la maison que l’actrice possédait en Bretagne. Une cérémonie s’est aussi déroulée ce lundi en même temps à Lanillis dans le Finistère, où elle aimait se ressourcer.

La disparition de la chanteuse de « Di Doo Dah » et des « Dessous chics », morte de cause naturelle selon son entourage, est survenue alors que Jane Birkin projetait de remonter sur scène.

M. B.