Le procès de Clément Baur et Mahiedine Merabet s’ouvre ce jeudi 5 janvier 2023 à Paris. Les deux hommes, âgés de 29 et 35 ans, projetaient de commettre un attentat en France. Ils ont été arrêtés le 18 avril 2017, cinq jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, alors qu’ils se préparaient à passer à l’action.
Dans leur appartement, il y a avait plus de trois kilos de TATP, le même explosif artisanal que celui utilisé par les kamikazes du 13 novembre 2015, trois pistolets semi-automatiques, un fusil mitrailleur, des centaines de munitions et un sac de boulons. En arrêtant Clément Baur et Mahiedine Merabet à Marseille, les policiers savent qu’ils viennent d’éviter le pire.
Connus en prison
Depuis plusieurs jours en effet, les services antiterroristes étaient sur leurs traces, notamment parce que Mahiedine Merabet avait cherché à transmettre au groupe État islamique une vidéo de revendication. Les deux hommes se sont connus en prison, en 2015. Mahiedine Merabet purgeait une peine pour trafic de drogue, tandis que Clément Baur – qui s’est converti à l’islam à 14 ans, puis radicalisé – avait été condamné pour usage de faux papiers.
« Faire peur »
Reste une question : quelle était leur cible ? Un meeting de Marine Le Pen ? Des bureaux de vote ? Le candidat de la droite François Fillon ? Des bars ou des clubs libertins ? Impossible de répondre avec certitude, même après quatre ans d’enquête. Les deux hommes affirment qu’ils voulaient « faire peur » et dénoncer l’intervention de la France en Syrie en faisant uniquement des « dégâts matériels ».