À Gaza, un hôpital crucial pour la population dans le nord du territoire a été fortement endommagé lors d’un raid israélien. Le directeur de l’hôpital a été arrêté et interrogé par l’armée israélienne.
Avec des services clé incendiés, voire totalement détruits lors d’un bombardement israélien à proximité, l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza est désormais « hors service », affirme l’Organisation mondiale de la Santé. L’OMS qui s’inquiète pour les soixante membres du personnel soignant et les vingt-cinq patients qui sont dans un état critique.
D’après le ministère de la Santé du Hamas, l’armée israélienne a pris d’assaut l’hôpital, forçant patients et infirmières à se rassembler dans la cour et à se déshabiller dans un froid glacial. Alors qu’Israël a déclaré qu’avant de lancer l’opération près de l’hôpital, ses troupes avaient « facilité l’évacuation sécurisée des civils, des patients et du personnel médical ».
Le directeur de l’hôpital arrêté par l’armée israélienne
L’armée israélienne confirme ce soir détenir le directeur de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahya. « L’armée et les services du renseignement ont terminé une opération ciblée contre un centre de commandement du Hamas dans l’hôpital Kamal Adwan. Les forces ont arrêté plus de 240 terroristes dans les environs », a-t-elle indiqué dans un communiqué. De son côté, le Hamas dément de manière catégorique dans un communiqué la présence de combattants de son organisation dans le centre hospitalier.
Les attaques contre les installations médicales, « une horreur qui doit cesser », exhorte l’OMS
Cela fait des semaines que l’armée israélienne transfère des patients et des équipes médicales d’un hôpital à l’autre dans la bande de Gaza. Selon des chiffres qui sont revus à la baisse constamment, seule une dizaine d’établissements hospitaliers sur les 36 que compte l’enclave palestinienne sont encore fonctionnels, mais de manière partielle seulement. Et il s’y déroule selon les équipes médicales des scènes qualifiées « d’inimaginables » et « dépassant l’entendement ». Pour l’Organisation mondiale de la Santé, les attaques contre les installations médicales constituent une « condamnation à mort » pour des milliers de Palestiniens. « C’est une horreur qui doit cesser », affirme encore l’OMS.
Ce que nous voyons est un démantèlement systématique des infrastructures de santé.
Depuis le 6 octobre, Israël a intensifié son offensive terrestre et aérienne dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher, selon l’armée, les combattants du Hamas de se regrouper. Israël accuse régulièrement le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme centres de commandement pour lancer des attaques contre ses forces.
« Les mensonges de l’ennemi à propos de l’hôpital sont destinés à justifier le crime abominable commis ce jour par l’armée d’occupation, qui a évacué et mis le feu à tous les services de l’hôpital dans le cadre d’un plan d’extermination et de déplacement forcé », a déclaré vendredi le Hamas.
M. B.