En Inde, le retour de la superstar Rajinikanth sur le grand écran provoque des scènes de liesse comme on en voit seulement dans le sous-continent. Le pays entier se rue dans les salles de cinéma de façon quasi mystique depuis la sortie de son dernier film jeudi 10 août. Le succès en salle s’annonce déjà historique.
Dans toute l’Inde, les milliers de salles qui diffusent Jailer, son dernier film, affichent complet. Dans l’État du Tamil Nadu dont il est originaire, on bénit son affiche avec des noix de coco, du feu, ou en renversant du lait sur sa photo, exactement comme on le fait avec les icônes religieuses en Inde.
À 72 ans, Shivaji Rao Gaekwad, dit Rajinikanth, est un monument national en Inde. Connu pour ses rôles de vilain, il a joué dans près de 160 films en langue tamoule, hindi, kannada ou bengali. Après deux ans d’absence, il revient dans le film Jailer ou il incarne un surveillant de prison tentant de contrer le plan d’évasion d’un mafieux.
Dans le sud du pays, certaines écoles et entreprises de Chennai, la capitale du Tamil Nadu, ou de la grande ville de Bangalore, ont fait du 10 août un jour férié.
Un démarrage fulgurant également en dehors de l’Inde
« On est tellement content d’assister au film, témoigne un fan. Les scientifiques nous disent que le voyage dans le temps n’est pas possible mais Rajinikanth a le pouvoir de nous ramener en enfance ! »
Un couple de Japonais, qui a appris le tamoul, a volé jusqu’à Chennai pour voir le film : « On ne parle pas anglais mais on parle tamoul car on est des fans absolus de Rajinikanth. Cette année, on a eu l’honneur de le rencontrer en personne. »
Jailer domine évidemment le box-office et totalise un record d’entrées pour un film de Kollywood, le cinéma du Tamil Nadu. Même aux États-Unis ou en Angleterre, son démarrage est fulgurant pour un film indien.
C. B.