jeudi 21 novembre 2024
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JO 2024 : les stars internationales les plus attendues à Paris

La 33e édition des Jeux olympiques s’ouvre le 26 juillet à Paris, où plus de 11 400 sportifs et sportives se sont donnés rendez-vous pour une course effrénée aux médailles. Parmi cette foule d’athlètes, certains et certaines sont des superstars dans leur discipline.

Paris, centre du monde pendant un peu plus de deux semaines : les JO 2024 vont faire de la capitale française la capitale du sport, sur laquelle les regards de toute la planète se tourneront. Une vitrine parfaite pour les champions et championnes représentant 206 pays, équipes et fédérations. Comme à chaque édition des JO, des stars vont éclore, tandis que d’autres vont profiter de Paris 2024 pour entrer un peu plus dans l’histoire du sport.

Athlétisme : les fauves en piste

Y a-t-il du suspense au saut à la perche ? La question n’est peut-être pas de savoir qui sera champion olympique, mais plutôt de savoir si Armand Duplantis fera encore tomber le record du monde. Depuis quatre ans, le Suédois écrase la discipline. L’ancien record de Renaud Lavillenie était de 6,16m ; « Mondo » l’a amélioré centimètre par centimètre pour le porter à 6,24m. Et ce n’est sans doute pas fini pour le champion olympique de Tokyo, grandissime favori à sa succession.

La bagarre s’annonce plus disputée sur le 100m. Chez les hommes, Noah Lyles ambitionne de ramener enfin l’or aux États-Unis, après des années dans l’ombre des Jamaïcains. Mais l’Américain aura de la concurrence : les jeunes Kishane Thompson et Oblique Seville ont des chronos de référence canon et veulent succéder à leur compatriote Usain Bolt, le Botswanais Letsile Tebogo a une belle carte à jouer, et le Kényan Ferdinand Omanyala peut créer la surprise.

Chez les dames aussi, le 100m est indécis. Trois ans après avoir manqué les Jeux de Tokyo, l’Américaine Sha’Carri Richardson, championne du monde 2023, vise la consécration olympique. Mais la Jamaïque n’abandonnera pas facilement ce titre en sa possession depuis 2008 : Elaine Thompson-Herah ne sera pas là, car blessée, mais Shelly-Ann Fraser-Pryce fait de la résistance et Shericka Jackson lorgne un doublé 100m-200m.

Le 400m haies promet aussi beaucoup. À Tokyo, le Norvégien Karsten Warholm et l’Américain Rai Benjamin s’étaient livré une bataille épique, avec la victoire du premier en pulvérisant le record du monde (45 »94). Chez les dames, la véritable lutte semble être entre la patronne Sydney McLaughlin-Levrone et le chrono. Depuis cinq ans, l’Américaine repousse les limites du record du monde, passé sous son règne de 52 »16 à 50 »65. Gare tout de même à la menace représentée par la Néerlandaise Femke Bol, sur 400m haies et 4x400m.

Il y a trois ans, le Qatari Mutaz Essa Barshim et l’Italien Gianmarco Tamberi, amis rivaux, avaient partagé la médaille d’or au saut en hauteur. Ils sont de retour à Paris. L’Américain Grant Holloway part grand favori sur 110m haies, avec le record du monde de 12 »80 en ligne de mire (record personnel : 12 »81). Le Kényan Eliud Kipchoge, bientôt 40 ans, tentera d’accrocher l’or  une troisième fois sur marathon, tandis que sa compatriote Faith Kipyegon rêve d’un doublé 1 500m/5 000m. Enfin, le Marocain Soufiane el-Bakkali, l’homme qui a mis un terme à la suprématie kényane sur 3 000m steeple, tentera de garder sa couronne.

Sports collectifs : des ambitieux et des légendes prêtes pour leurs adieux

Deux légendes du handball s’apprêtent à se retirer. Chez lui, le Français Nikola Karabatic va vivre sa dernière compétition, après 22 années de haut niveau. À 40 ans, le triple champion olympique (2008, 2012, 2021) rêve d’une dernière envolée devant son public. Mikkel Hansen, 36 ans, maître à jouer du redoutable Danemark et ancien coéquipier de Karabatic au PSG, ne l’entend pas de cette oreille. Après la finale perdue en 2021, le Danois, qui va aussi raccrocher, a une dernière revanche à prendre face aux Bleus.

Pour contester la domination des Fidji sur le rugby à 7, la France est allée chercher Antoine Dupont. Depuis le début de l’année, l’habituel capitaine du XV de France se rode à 7, et jusqu’à présent, c’est une belle réussite. Il ne reste plus qu’à concrétiser aux Jeux. Côté volley-ball, les Français revivraient bien l’émotion de Tokyo en gardant leur médaille d’or. Pour y parvenir, le talent d’Earvin Ngapeth sera très utile.

Les États-Unis peuvent-ils tomber de leur trône en basket-ball ? La Team USA laisse très rarement filer l’or olympique. Après avoir fait l’impasse en 2016 et 2021, LeBron James sera présent, en leader du camp américain. Un groupe où figure également Joel Embiid, qui a répondu à l’appel du drapeau étoilé plutôt qu’à celui du drapeau français. L’équipe masculine des États-Unis devra se méfier de certaines nations fortes de joueurs rompus à la NBA : la France comptera sur l’« Extraterrestre » Victor Wembanyama, la Grèce misera sur le double MVP Giannis Antetokounmpo et la Serbie sera emmenée par le triple MVP Nikola Jokic. Chez les dames, la Team USA est aussi impressionnante et dominatrice, avec dans ses rangs la revenante Brittney Griner.

Les règles autorisant les clubs à ne pas libérer leurs joueurs pour les Jeux, il n’y aura pas beaucoup de superstars du football. Mais quelques équipes pourront compter sur des noms bien connus. Le Guinéen Naby Keïta sera de la partie, tout comme le Marocain Achraf Hakimi. Thierry Henry, le sélectionneur français, ne pourra pas compter sur Kylian Mbappé, mais il aura l’expérimenté Alexandre Lacazette comme principale menace offensive. Et Julian Alvarez espérera poursuivre sa moisson de titres avec l’Argentine.

Sports individuels : bataille féroce entre habitués et petits nouveaux

Il est le nouveau prince de la natation française et il a fait de ces Jeux un rendez-vous majeur. Léon Marchand, 22 ans, s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs Alain Bernard et Yannick Agnel. Le nageur aux cinq titres mondiaux ces deux dernières années s’alignera sur 200m brasse, 200m papillon, 200m quatre nages et 400m quatre nages. Douze ans après son coup d’éclat à Londres, Florent Manaudou, l’un des porte-drapeaux de la délégation bleue, cherchera une quatrième médaille olympique sur 50m nage libre. Il aura face à lui  l’Américain Caeleb Dressel, sept fois en or à Tokyo et sur le retour après un long moment hors compétition pour des raisons de santé mentale. Dressel partagera la vedette avec sa compatriote Katie Ledecky, dix fois médaillée (7 fois en or, trois fois en argent) aux Jeux depuis 2012.

En judo, les regards se tourneront vers Teddy Riner et Clarisse Agbegnenou. Le poids lourd rêve d’une troisième médaille d’or en individuel, ce qu’aucun judoka n’a réussi avant lui. Le Guadeloupéen n’a plus perdu depuis son quart de finale de Tokyo 2021. Clarisse Agbegnenou, elle, va défendre son titre chez les moins de 63 kilos et tenter d’effacer ses récentes déceptions aux championnats d’Europe et aux Mondiaux.

Pour Rafael Nadal, ces Jeux seront peut-être le chant du cygne. Usé physiquement, l’Espagnol, champion olympique de tennis en individuel en 2008, regoûtera à la terre battue parisienne en double. Le Serbe Novak Djokovic, en revanche, sera dans le tableau en simple, toujours en quête de l’or olympique. En golf, la Team USA n’envisage rien d’autre que l’or pour ses deux No 1 du monde : Nelly Korda, championne olympique en titre, et Scottie Scheffler, qui va participer aux Jeux pour la première fois.

Le retour d’une grande championne de gymnastique artistique sera suivi de près. Exceptionnelle à Rio, puis victime de « pertes de figures » à Tokyo en raison d’une santé mentale fragile, l’Américaine Simone Biles sera à Paris. Pour celle qui a montré lors des Mondiaux 2023 qu’elle n’avait rien perdu de son talent, les JO 2024 peuvent prendre des allures de revanche. Biles aura le statut de favorite, tout comme Janja Garnbret en escalade : si elle est au sommet de sa forme, la Slovène ne laissera pas passer sa chance de décrocher une deuxième médaille d’or.

La France s’est prise de passion pour le tennis de table en suivant les frères Alexis et Félix Lebrun. Tous deux représentent de belles chances de médailles. Mais la Chine ne se laissera pas impressionner. La légende Ma Long ne sera là que pour l’épreuve par équipes, tandis que les deux premiers mondiaux, Wang Chuqin et Fan Zhendong, défendront les couleurs chinoises en simple. La Chine nourrit aussi les plus hautes ambitions en badminton avec Shi Yuqin, l’un des meilleurs joueurs du monde.

En VTT, Pauline Ferrand-Prévot, qui a tant gagné dans sa carrière, espère enfin un podium olympique. Le Néerlandais Mathieu van der Poel aspire lui aussi à une première médaille olympique dans la course cycliste en ligne. En taekwondo, l’Ivoirien Cheick Cissé peut entrer dans l’histoire en allant chercher, chez les plus de 80 kilos, une deuxième médaille d’or après celle de 2016. En haltérophilie, le Géorgien Lasha Talakhadze (plus 102 kilos) ambitionne d’égaler l’illustre Naïm Süleumanoglu en remportant un troisième titre de champion olympique. Un exploit que peut aussi accomplir le Chinois Shi Zhiyong (moins de 73 kilos).

En boxe, Estelle Mossely sera la cheffe de file de la délégation française et visera un deuxième sacre après celui de 2016 chez les moins de 60 kilos. Le triathlète britannique Alistair Brownlee peut, de son côté, glaner une troisième médaille d’or après 2012 et 2016. Enfin, le sabreur Aron Szilagyi peut devenir le premier homme à enchaîner quatre médailles d’or individuelles en escrime.

N. B.