Le premier temps fort des Jeux olympiques de Paris en natation a eu lieu à l’Arena La Défense ce samedi 27 juillet. Dans la grande bagarre entre Ariarne Titmus, Katie Ledecky et Summer McIntosh, le dernier mot est revenue à la première. L’Australienne, impressionnante, a conservé son titre olympique sur 400m nage libre. Le titre honorifique de plus grand nageuse de l’histoire échappe, au moins pour un temps, à l’Américaine Ledecky.
La chasse aux records n’est pas terminée, quand bien même elle en possède déjà une belle collection. Katie Ledecky, 26 fois médaillée aux Mondiaux de natation (dont 21 fois à la première place, un record absolu), n’a pas fini sa récolte olympique entamée à Londres en 2012, alors qu’elle n’avait que 15 ans.
L’Américaine, avec ses 10 médailles dont 7 en or avant le début des JO 2024, n’est pas encore la nageuse la plus titrée de l’histoire des Jeux. Sa compatriote Jenny Thomson, 12 fois médaillée dont 8 breloques en or entre 1992 et 2004, la devance toujours.
À Paris cet été, Katie Ledecky entend effacer son aînée des tablettes. Mais pour sa première tentative, c’est un demi-échec. Autrement dit, un échec tout court pour une telle championne. Comme aux précédents Jeux de Tokyo, elle a coincé sur 400m nage libre.
Espoirs déçus
La native du Maryland pouvait compter sur un soutien massif dans les tribunes bien garnies de l’Arena La Défense. Comme bien souvent, les supporters de la Team USA avaient fait le déplacement en masse. Et tous n’avaient que son nom à la bouche en arrivant devant les portes du temple de la natation. Liza, drapeau étoilé sur les épaules et serre-tête assorti, était sûre de sa favorite : « Je veux la voir briser un autre record. Aucun doute, elle va gagner ! »
Même confiance chez Kristen, elle aussi grande fan de Ledecky : « Elle va écrire l’histoire en devenant la plus médaillée de toutes. » Même à l’évocation de Tokyo 2021 et cette deuxième place sur la distance, Kristen n’a pas changé d’avis : « Cette fois, elle va le faire. »
Les supporters et supportrices avaient sans doute été séduits par les séries disputées samedi matin. Katie Ledecky avait dominé Ariarne Titmus, la championne olympique en titre et recordwoman du 400m, et Summer McIntosh, la prodige canadienne de 17 ans. Seulement voilà, c’est surtout en finale qu’il faut être la meilleure. Et comme il y a trois ans, Titmus a dompté Ledecky.
Titmus implacable, Ledecky lorgne le 800m et le 1 500m
Le combat entre les trois favorites a vite tourné en faveur de l’Australienne, aussi très soutenue par des fans tout de jaune et vert vêtus. La ferveur de la Team USA n’a pas fait flancher Ariarne Titmus (3’57 »49). Summer McIntosh lui a longtemps tenu la dragée haute, mais jamais Katie Ledecky n’a été en mesure de contester cette domination implacable.
Déception donc pour l’Américaine qui, certes, s’offre une 11e médaille olympique en terminant en bronze derrière Titmus, aussi connue sous le nom éloquent de « Terminator », et McIntosh. Mais elle reste bloquée à 7 médailles d’or. L’histoire n’est peut-être que reportée de quelques jours, car Ledecky doit encore disputer le 800m nage libre et le 1 500m nage libre, distances où elle est cette fois la grande favorite. Le record de Thomson reste sous la menace.
Cette première soirée de natation a fait la part belle à l’Australie. Après le sacre d’Ariarne Titmus, la Team Aussie a exulté pour le relais 4x100m nage libre féminin, également titré devant les États-Unis et la Chine. Les Américains se sont consolés avec le relais 4x100m masculin, avec lequel le roi de Tokyo 2021, Caeleb Dressel, a été impressionnant. Le quatuor américain a terminé en or devant l’Australie cette fois et l’Italie.
N. B.